Zara, Bershka, Stradivarius…. Le secret du succès du groupe espagnol Inditex

Inditex, géant espagnol du prêt-à-porter, a su conforter sa place de leader en Europe et dans le monde, alors que globalement le secteur du textile fait grise mine. Retour sur la success-story du groupe ibérique.

Inditex, maison-mère de l’enseigne espagnole de prêt-à-porter, a réalisé un bénéfice net de 18,1 milliards d’euros au premier semestre 2024, soit une croissance de 10,2 % par rapport à 2023. Dans un secteur où les marques de textile, notamment françaises, ferment les unes après les autres (Naf-Naf, Camaïeu, Texto…), Inditex semble naviguer à contre-courant. La maison-mère de l’enseigne espagnole Zara, mais aussi Bershka ou Stradivarius, ne cesse d’obtenir des résultats record grâce à une série de décisions qui la propulsent sur les devants du secteur du prêt-à-porter.

S’adapter aux tendances

L’hégémonie d’Inditex repose, selon ses dirigeants, sur « un modèle unique » couplé à des progrès en termes de « performance » économique. Ce modèle « lui permet d’identifier très vite les dernières tendances mode et de les transformer en vêtements à des prix abordables en quelques semaines », comme l’expliquent les spécialistes de Probuen.es, entreprise madrilène spécialisée dans les conseils financiers.

début des soldes barcelone

Au-delà de ses ateliers en Asie pour la fabrication d’une grande partie de ses collections, Inditex travaille aussi avec des ateliers en Europe et au Maroc. Une localisation stratégique qui permet au leader mondial d’importer plus rapidement les vêtements en vogue et répondre plus vite que ses concurrents à la demande des clients.

Des ventes et des prix en hausse

Le fer de lance du groupe espagnol est de favoriser la qualité à la quantité. Ces dernières années, Inditex a effectivement diminué le nombre de ses boutiques, mais celles-ci sont plus spacieuses, et installées dans les quartiers-clefs des grandes villes, partout dans le monde. À Barcelone, par exemple, l’on retrouve ces boutiques aux abords de la Plaça Catalunya et du Paseig de Gracia, mais également dans les grands centre commerciaux à l’instar de Westfield Glories. Et paradoxalement, cette réduction de points de ventes n’a pas freiné l’activité, bien au contraire : le chiffre d’affaires progresse aussi bien en boutiques que sur internet.

Confronté comme ses concurrents à la hausse des coûts de production, le groupe espagnol a, en parallèle, réussi à l’atténuer en augmentant ses prix. Il sait, aussi, se saisir des tendances, comme avec le lancement de son site de seconde main « Pre-Owned », à l’heure où les vêtements d’occasion cartonnent, notamment grâce à son grand enjeu écologique, mais aussi économique. Une multitude d’ingrédients qui conforte, selon Bank of America, « la domination d’Inditex sur le marché de la mode est plus évidente que jamais ».

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