Chaque année, le Nouvel An est un moment capital pour les boîtes de nuit de Barcelone. Alors quels sont les préparatifs et les attentes de cet événement incontournable ? Éléments de réponse.
Photo de couverture : NS/Equinox
Trois mois, c’est le délai pour mettre en branle la nuit la plus importante de l’année pour le secteur des discothèques de Barcelone. Ramon Mas, propriétaire du Wolf à Barcelone, attend plus de 800 personnes dans son établissement pour la Saint-Sylvestre. Le gérant, également président de España de Noche, fédération nationale des entrepreneurs de loisirs et de divertissement de nuit, s’affaire dans ses bureaux de l’Eixample.
Rédaction de contrats d’embauche pour les renforts, passage en revue de la sécurité, commande d’alcool. « On doit, comme le reste de l’année, avoir toute une gamme de spiritueux. Derrière les comptoirs, il n’y a pas un type de boisson qui est plus consommé que les autres. En revanche, dans les carrés VIP c’est le champagne français qui sera servi » explique le noctambule quinquagénaire.
Sécurité d’abord
Au niveau de la sécurité, la Catalogne est pionnière en la matière. Le dispositif No Callem qui signifie « Nous ne nous taisons pas » a été instauré par la mairie de Barcelone en 2018 dans le but de combattre le harcèlement ainsi que les violences sexistes et sexuelles dans les espaces publics, particulièrement dans les discothèques et lors des festivals. Il prévoit la formation du personnel sur le terrain, avec des instructions détaillées pour la détection de l’agresseur et la prise en charge de la victime. Dans les discothèques, ce sont les managers, les serveurs, agents de sécurité et même les DJs qui sont formés.
La clientèle, selon Ramon Mas, sera distribuée de manière équilibrée entre les locaux et les touristes. Avec les ventes d’entrées anticipées, 2 établissements sur 10 en Catalogne seront en « sold-out » avant la date fatidique du 31 décembre. Les fêtards vont débourser en moyenne entre 20 à 40 euros par tête.
L’intégralité du mois de décembre, entre les ponts, les repas d’entreprise et le passage à 2025 va générer plus d’un million d’euros de recettes selon un rapport d’España de Noche.