Une semaine d’hiver en moins : les effets du réchauffement climatique en Espagne

consommateurs font du shopping pendant les soldes

Les températures grimpent à travers la planète et l’Espagne en subit les effets de plein fouet. En une décennie, elle a perdu plus d’une semaine de températures hivernales. 

Photo : Bérenger Cyne/Equinox

Bientôt Noël et les feuilles commencent à peine à tomber des arbres à Barcelone. Les températures estivales et automnales ont duré plus longtemps que la normale et pour cause : l’Espagne a perdu en moyenne huit jours d’hiver par an au cours de la dernière décennie, selon une étude mondiale menée par le groupe Climate Central.

L’étude, basée sur les températures minimales quotidiennes des mois de décembre, janvier et février entre 2014 et 2023, a constaté une augmentation des jours d’hiver dépassant 0 °C. Les chercheurs ont également comparé ces données avec des estimations de températures dans un monde sans changement climatique lié aux activités humaines, notamment l’utilisation des combustibles fossiles.

Résultat : dans 44 des 123 pays étudiés et 393 des 901 villes examinées, au moins un jour de gel par an a été perdu en moyenne. En Espagne, les deux tiers des provinces ont vu une semaine supplémentaire de jours d’hiver avec des températures supérieures à 0 °C chaque année. Les provinces les plus touchées sont León (+17 jours), La Rioja, Palencia et Soria (+14 jours chacune).

Un impact multiple

Les effets de cette hausse des températures hivernales se manifestent par des perturbations dans les écosystèmes, une diminution des chutes de neige, des impacts sur l’approvisionnement en eau, l’agriculture, les allergies saisonnières ou encore les sports d’hiver. Selon Kristina Dahl, vice-présidente de Climate Central, la disparition progressive des caractéristiques hivernales met en danger les écosystèmes, les économies locales et les traditions culturelles.

A Barcelone, la température moyenne a grimpé de 1,8 degré en 100 ans. Si aucune mesure n’est prise, les prévisions tablent sur une nouvelle hausse de 3 degrés et une baisse des précipitations de 26% d’ici la fin du siècle. Un scénario de plus en plus crédible pour les scientifiques qui déplorent l’inaction des pouvoirs publics.

Recommandé pour vous