Au début du mois de décembre, sept membres d’une organisation de trafic de drogue ont été arrêtés en Catalogne. Tous Français, les criminels font partie des nombreux trafiquants marseillais qui ont fait de l’Espagne leur terrain de jeu.
Photo : mairie de Barcelone
Trois armes à feu, des bijoux, des montres, sept kilos de bourgeons de marijuana, des doses de haschisch prêtes à la vente, près de 1 500 plants de marijuana, des balances pour peser les drogues et quelque 35 000 euros. Le butin récolté en début de mois par la police catalane dans l’Alt Empordà (Girona) est gargantuesque.
Lors de cette opération de grande ampleur, les autorités ont arrêté 7 narcotrafiquants, tous provenant de la ville de Marseille. Une prise assez banale, tant la Catalogne est devenue le repaire des criminels marseillais. C’est là qu’ils font pousser leurs plants, opèrent leurs règlements de compte, viennent se cacher ou simplement passer des vacances.
En effet, dès mai 2023, les autorités catalanes signalent un règlement de compte à Salou. Et en janvier 2024, des agents de la police nationale arrêtent à Lloret de Mar un fugitif marseillais qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt et de remise européen (MAE) pour tentative d’assassinat.
Trois criminels étaient en fuite
Cette toute récente prise s’inscrit dans la continuité de ces événements. Surtout, elle fait suite à une enquête transfrontalière ouverte en avril par les autorités françaises. En ligne de mire, le trafic international de marijuana en provenance d’Espagne et introduite clandestinement en France par des concitoyens, la ville de Marseille étant la destination de la vente et de la distribution.
En juin dernier, la police française avait arrêté certains membres du trafic, mais trois individus avaient réussi à fuir. Ces trois hommes font partie de la prise de l’Alt Empordà, et étaient sous le coup d’un MAE.
L’opération a également permis de démanteler trois plantations de marijuana en intérieur qui étaient actives ; l’une d’entre elles se trouvait dans une ferme de Llers (Girona), cachée dans un sous-sol en forme de bunker d’environ 60 mètres carrés et recouverte de terre pour simuler une zone de culture.
Les trois détenus qui avaient fui l’opération française ont été remis au tribunal national de Madrid et restent en détention provisoire. Les quatre autres détenus ont été présentés au tribunal de Figueres ; l’un d’entre eux a également été placé en détention provisoire.