Barcelone perce dans le secteur de la deep-tech

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Barcelone, Paris, Berlin, Stockholm ou Londres. Les capitales européennes se battent pour obtenir la plus grosse part du gâteau dans le secteur de la deep tech. Cette technologie de rupture rassemble les innovations repoussant les limites actuelles de la connaissance. L’objectif est de répondre à des problématiques à échelle mondiale, comme le changement climatique, la santé, l’énergie ou la défense.

Photo de couverture : Anibal Trejo

L’Espagne a connu une croissance notable dans le domaine de la deep tech, atteignant un investissement record de 5 milliards d’investissements. Certes, en ne tenant compte que de l’Union européenne, le pays est derrière l’Angleterre qui caracole en tête avec 39 milliards suivis de la France et l’Allemagne avec respectivement 29 et 25 milliards. Cependant, l’Espagne reste devant l’Italie, et les pays du Nord comme la Finlande, la Norvège ou la Belgique. La Catalogne domine le paysage de la deep tech en Espagne avec 9 millions d’euros en moyenne. La Catalogne est largement devant Madrid, qui capte 3 millions en moyenne. Barcelone est le premier hub d’investissement en technologies dans le pays.

Évidement, la Chine est dans le game. Pékin déploie son plan Made in China 2025, avec pour objectif d’atteindre 70 % d’autosuffisance en composants critiques l’an prochain. Pour ce faire, elle a mis en place des “fonds de guide”, qui canalisent les capitaux vers des sous-fonds dédiés à des secteurs stratégiques comme l’intelligence artificielle et la biotechnologie. Une certaine angoisse peut se faire sentir quand le géant chinois manipule des outils aussi sensibles que l’intelligence artificielle. Beaucoup d’applications chinoises, avec la plus célèbre Tik-Tok, sont toujours soupçonnés de dérober des données des utilisateurs. De fait, dans la guerre que se livrent les USA et la Chine, Donald Trump continuera à investir dans la Deep-tech. À voir dans quel secteur et dans quel but.

Du militaire au civil

Comme internet à l’époque, historiquement, la deep tech a toujours été un levier clé pour la défense. Aux États-Unis, l’armée est l’inventeur des GPS et les écrans tactiles avec des programmes deep tech.

Aujourd’hui, un lien s’est tissé entre le Pentagone et la Silicon Valley, qui permet d’intégrer rapidement des avancées technologiques civiles au secteur militaire. La Chine, de son côté, s’appuie sur une stratégie de fusion militaire-civile, favorisant l’innovation privée dans des domaines comme l’intelligence artificielle, les drones ou la cybersécurité, pour l’adapter à ses besoins militaires.

Les grandes capitales européennes s’affirment prêtes à résister aux attaques économiques de Trump. Malgré ces efforts, l’Europe reste largement dépendante des États-Unis, tant sur le plan militaire que technologique.

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