5 signes qui prouvent que tu es un Français de Barcelone

français à Barcelone

Pour un Français, s’installer à Barcelone est un curieux mélange de dépaysement et de sentiment d’appartenance.

Crédits photo : Bérenger Cyne et Cyane Morel/Equinox

Le catalan partage ainsi 80% de son lexique avec le français. Et, pour quelqu’un qui vient du Sud de la France, traverser la frontière est souvent moins dépaysant qu’un voyage à Paris ou à Lille. Pourtant, même les candidats à l’intégration les plus déterminés gardent sans le vouloir quelques habitudes bien de chez nous. Voici les comportements que les Français adoptent inconsciemment dans la capitale catalane.

Commencer une phrase en espagnol, y glisser des mots catalans et la finir en français

Entre l’espagnol appris laborieusement en classe, le catalan omniprésent sur les panneaux, et le français qui reste leur langue maternelle, les Français finissent souvent par inventer un dialecte bien à eux. C’est charmant, mais parfois incompréhensible, même pour les locaux voire pour leurs amis français qui s’étonneront de les entendre se plaindre qu’ils ont, par exemple troué, leur roue de vélo ou qu’il ne trouve pas la plaza de parking.

Jongler entre deux identités

Quand il est de retour au bercail, l’expat Français doit souvent se retenir de tutoyer la boulangère comme du bon pain et de l’appeler « ma belle. » À contrario, quand il est en Espagne, il trépigne parfois d’impatience, au café, au bureau, dans le métro et doit mettre en œuvre des efforts surhumains pour ne pas vocaliser sa mauvaise humeur légendaire. Un peu à la manière de Clark Kent, il jongle constamment entre deux identités pour ne pas se faire démasquer et honorer sa réputation de « seul français sympa », à l’étranger, et, de critique à la langue acérée dans son pays d’origine. Dur, dur la vie d’expat.

Parler le français de l’année de son départ de France

Les langues évoluent constamment. Mais, celle de l’expat, est restée figée le jour où il a pris son envol. Tel un fossile  Résultat, il emploie des expressions qui datent d’une autre époque comme « C’est stylé ! » ou « Chanmé ».  Autant de vestiges du passé qui feront sourire ses amis restés en France ou fraîchement arrivés en Espagne.

Cyane Morel

Quand il rentre au pays, c’est le drame, tout le monde le trouve « éclaté au sol » parce qu’il passe son temps à « dire des dingueries ». Force est de constater qu’un léger fossé générationnel s’est installé … et qu’il se sent vieux même avec des gens du même âge.

Comparer sa ville d’origine à Barcelone en permanence

Il est tout à fait normal de comparer là d’où on vient avec là où l’on vit. Cependant les exclamations ravies du type « C’est tellement moins cher qu’à Paris. » risquent de faire grincer des dents les locaux et les expats de longue date. Oui, c’est moins cher mais les salaires sont aussi moins généreux. Ce qui, pour quelqu’un en visite ou pour un digital nomad payé comme dans son pays d’origine, est une bonne affaire, peut se révéler une véritable arnaque pour d’autres. Alors, un conseil : on réfrène son enthousiasme et on se réjouit dans sa tête, cela évitera bien des crispations.

Rire de tout mais pas avec tout le monde

Oui, les Français se plaignent tout le temps et c’est d’autant plus frappant lorsque l’on vit à l’étranger. Oui, en Espagne, certains cuistots ont la main leste sur l’huile d’olive. Toutefois, même si certains clichés se basent sur des réalités, il ne faut jamais mettre tout le monde dans le même panier.

Cyane Morel

Le mot d’ordre ? Ménager les sensibilités et axer son discours sur les éléments positifs du pays d’origine et d’adoption plutôt que de les enfoncer et se faire détester partout. À l’exception, bien sûr, des dîners entre expats où tous les coups sont permis…

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