Près de deux Espagnols sur trois habitent dans leur département de naissance. Un phénomène culturel qui varie selon les régions et le contexte économique.
Photos : Cyane Morel/Equinox
Selon les derniers chiffres de l’Institut National des Statistiques, 65% des Espagnols résident actuellement dans leur province d’origine, la moitié d’entre eux se trouvant même dans leur commune de naissance. L’importance donnée aux liens familiaux mais aussi une plus grande décentralisation expliquent cette importante différence avec la France, où seuls 45% des habitants vivent dans leur département de naissance.
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La sédentarité varie toutefois en fonction des régions. Le phénomène est ainsi davantage marqué dans le sud du pays, et en particulier à Cordóba, Murcia et Séville où plus de la moitié des habitants actuels y sont nés.
Le cas particulier des grandes villes
Tout en bas du classement, L’Hospitalet de Llobregat, en banlieue proche de Barcelone, n’abrite que 18% d’hospitalenses d’origine. Les grandes villes en général sont celles qui retiennent le moins leurs natifs, puisqu’à Barcelone et Madrid, seuls 37% des habitants sont nés sur place. Une statistique qui s’explique en grande partie par la hausse du coût des loyers et la gentrification qui ont poussé de nombreuses familles à chercher à se loger moins cher et plus loin.
En revanche, les nouveaux arrivants sont très différents dans les deux villes. Dans la capitale, ils viennent principalement d’autres régions d’Espagne, tandis que dans la cité catalane, ils proviennent d’abord de pays étrangers puis d’autres villes de Catalogne.