La Pedrera, le Park Güell, la Sagrada Família et la Casa Batlló battent chaque année tous les records économiques et d’affluence. Une offre culturelle signée Gaudí, qui enrichit la ville au sens propre comme au figuré.
Photo de couverture : AL PHT Air Picture TAVISA – mairie de Barcelone
Et si ce n’était pas Sainte Eulalie, la sainte patronne de Barcelone, mais plutôt Antoni Gaudí ? Les quatre oeuvres majeures de l’architecte catalan attiraient à elles quatre en 2023 près de 12 millions de visiteurs et rapportaient 240 millions d’euros à la ville. La Sagrada Família, le Park Güell, la Pedrera et la Casa Batlló, sorte de « big four » de la cité comtale, sont des épicentres touristiques depuis presque un siècle. Une manne économique pour la ville, qui ne peut que remercier le génie catalan natif de Reus d’être venu poser ses pierres ici.
Pour visiter les quatre édifices, le visiteur moyen doit débourser entre 93 et 241 euros, avec des différences notables entre les prix de chaque entrée. L’accès au Park Güell (propriété de la mairie) ne coûte que 12 euros, tandis que celui de la Sagrada Família (qui appartient à l’archevêché de Barcelone) monte à 26 euros, 30 avec un guide, et encore plus pour accéder aux tours. De son côté, la Pedrera (propriété de la fondation Catalunya – La Pedrera) propose une entrée basique à 28 euros et pour pénétrer dans la Casa Batlló (gérée par les frères Bernet), il faudra débourser 29 euros. Des prix très élevés auxquels les fans de Gaudí ne peuvent se soustraire, puisqu’il n’existe pas de pass complet qui proposerait des entrées cumulées.
En cumulant à ces prix la taxe touristique qui grimpe chaque année, l’architecture moderniste est la plus grosse source de revenus touristiques de la ville, qui sur ce plan surpasse n’importe quelle autre cité européenne. À titre d’exemple, la tour Eiffel ne rapporte en moyenne qu’une centaine de millions d’euros à Paris chaque année : pour concurrencer les oeuvres de Gaudí, Gustave Eiffel aurait dû construire deux ou trois dames de fer.