Rambla de Barcelone : le début de la fin pour les boutiques touristiques

Nouvel épisode dans le bras de fer entre la mairie de Barcelone et les kiosques touristiques de la Rambla, ce mercredi 21 août. Après des mois d’attente, la moitié des boutiques a fermé, à la surprise générale.

Photo de couverture : Equinox

La fermeture s’est opérée en toute discrétion, à 10h ce mercredi 21 août. Pas de photos ni d’éclats, alors que 6 des 11 kiosques historiques de la Rambla ont baissé leur rideau de fer très probablement pour toujours. Présent sur place, l’Institution municipal des marchés mais pas la Guardia Urbana, dont l’intervention n’a pas été nécessaire : les boutiques concernées par la saisie ont rendu leurs clés volontairement.

Ces échoppes sont dans le viseur de la mairie depuis des années, en adéquation avec sa volonté de faire une Rambla plus verte, plus ombragée et moins dédiée aux touristes. Pour ce faire, la ville a décidé de se débarrasser de certaines boutiques de souvenirs et glaciers pourtant traditionnellement installées ici.

En effet, ces locaux furent d’abord au XVIIe siècle dédiés à la vente d’animaux, avant l’interdiction faite en 2009. Les marchands se sont ensuite reconvertis pour plaire à une clientèle touristique low-cost. Un modèle que la mairie ne veut plus soutenir, dans sa quête de remodelage de son image.

5 boutiques toujours ouvertes

Un projet ambitieux face à des commerçants récalcitrants, revendiquant le droit de disposer de leurs concessions, souvent dans les familles depuis trois générations et héritées à vie. L’affaire s’était concrétisée en mai dernier, alors que le Tribunal Suprême avait tranché en faveur de la mairie pour la fermeture de ces 6 premiers kiosques. Les gérants avaient ensuite eu jusqu’en juillet pour rendre les clés, ce qu’aucun n’avait accepté de faire. Ils ont finalement cédé sous la pression en cette fin août.

Toutes les échoppes ? Non, pas celles de Raúl*, gérant des 5 boutiques encore ouvertes. Pour le faire fermer, la mairie attend désormais une autorisation judiciaire d’un autre tribunal. De son côté, le commerçant nous confiait dans un précédent reportage qu’il ne céderait pas si facilement : « on ne va pas arrêter, qu’ils viennent donc chercher les clés ! ».  À voir, après la fermeture des premières boutiques, combien de temps cet irréductible résistera à l’envahisseur municipal.

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