Il n’y a pas que les étrangers qui sont affublés de surnoms ridicules comme guiris, gabachos ou autres. Les habitants de Barcelone eux-mêmes sont la cible de ces noms souvent désobligeants. Voici un aperçu des plus courants.
Photo de couverture : Equinox
De Can Fanga
Ce surnom, que l’on pourrait traduire par « ceux qui viennent de ville de la boue » est apparu au début du XXe siècle. À cette époque, les rues de la ville n’étaient pas encore pavées et étaient souvent boueuses après la pluie, salissant les pantalons des passants. Le magazine barcelonais L’Esquella de la Torratxa a popularisé ce terme, utilisé d’abord par les Barcelonais eux-mêmes pour décrire non seulement leur ville mais aussi toute la Catalogne et sa classe dirigeante. Aujourd’hui encore, ce surnom perdure et les habitants de Barcelone sont parfois appelés « barreros » ou « de Can Fanga ».
Pixapins
Avec la généralisation de la voiture dans les années 1950, les citadins de Barcelone ont commencé à envahir les zones rurales pour les vacances ou les week-ends. Le terme « pixapins » (qui signifie littéralement « pisse-pins ») se réfère à ces citadins qui, ignorant les coutumes rurales, se soulageaient sous les pins, suscitant ainsi la moquerie des habitants locaux.
Camacu ou Quemaco
Principalement utilisé dans la province de Gérone et dans les Pyrénées, ce surnom vient de l’expression catalane « que maco! » (comme c’est beau !). Quittant la ville et découvrant les des paysages ruraux, les Barcelonais répètent souvent cette expression d’émerveillement. Ce qui leur valut le surnom moqueur de « comme-c’est-beau ».
Chava
Ce terme désigne la manière de parler des Barcelonais, et donc eux-mêmes. Le « chava », c’est un catalan qui se caractérise par des particularités phonétiques influencées par l’espagnol, telles que la perte de sonorité des sifflantes sonores et l’altération des voyelles.