Monter sa boîte, c’est le rêve de plus de 24% des Espagnols. Mais seule la moitié se lance vraiment : le manque de ressources reste l’un des principaux freins.
Selon une étude de l’entreprise de softwares en comptabilité Holded, seul 1 Espagnol sur 2 qui a le projet de créer sa société saute le pas. Le manque de fonds ou de financements est la principale cause d’abandon (47%), puis le besoin d’avoir des revenus stables (37%) . La bureaucratie est également citée comme un obstacle par la moitié des aspirants entrepreneurs.
Si l’Espagne a plutôt l’esprit d’entreprendre, ses bases structurelles n’y incitent pas vraiment. Le statut d’autónomo (travailleur indépendant) est encore lourd, complexe et cher. Avec par conséquent deux effets pervers : ceux qui renoncent à se lancer et ceux qui préfèrent travailler sans se déclarer.
La constitution d’une petite entreprise peut également relever de l’odyssée, prenant beaucoup de temps et d’argent. Enfin les financements se révèlent beaucoup moins accessibles que dans d’autres pays européens, et les aides publiques restent maigres voire inexistantes pour les entrepreneurs.
Se lancer à tout âge
Pourtant, les Espagnols continuent de vouloir entreprendre et, phénomène purement ibérique, à tout âge. En France par exemple, on estime que lancer une entreprise à plus de 50 ans est trop risqué, et ce sont les jeunes qui aspirent le plus à ce mode de vie (49%).
Dans l’Hexagone toutefois, le nombre d’indépendants ne cesse de grimper depuis la création du statut d’auto-entrepreneur et les simplifications administratives. Les financements sont aussi bien plus nombreux et accessibles. Mais c’est une autre crainte qui freine les Français à se lancer, une crainte intrinsèquement culturelle : la peur d’échouer retient près de 70% de ceux qui rêvent de diriger leur boite.
