Equinox part à la rencontre des Français et francophones heureux de vivre dans la capitale de la Catalogne. Une chronique où les expatriés des quatre coins de l’Hexagone parlent de ce qu’ils aiment. C’est la belle vie des Français à Barcelone. Ce week-end, rencontre avec Pablo, étudiant de sciences politiques dans la cité comtale et surtout Français né à Barcelone.
Père Toulousain, mère Barcelonaise, Pablo possède la double nationalité franco-espagnole. Né à Barcelone, il a fait toute sa scolarité au Lycée Français de Barcelone, puis maintenant à l’université publique Pompeu Fabra.
Il habite à Les Corts, parle catalan couramment, et connaît la ville comme la paume de sa main, pourtant, il se sent autant Français que Catalan.
Comment se sent-on en tant que Français né à Barcelone ?
C’est quand même spécial mais c’est une richesse d’avoir deux cultures, de pouvoir avoir les contrastes entre elles. Ça me permet aussi de pouvoir voir le monde de deux façons différentes, du point de vue français et espagnol. Ça m’apporte de la diversité et m’enrichit en tant que personne.
Quels sont tes plans préférés avec tes amis espagnols ?
Sortir en boîte, aller boire des bières dans quelconque bar barcelonais. Sinon aller dans des miradors qu’on a dans notre ville, au Tibidabo ou bien à Montjuïc.
Et avec tes amis français ?
Eux, vu que je les vois moins, quand ils viennent c’est plutôt des plans plus posés, des longues conversations profondes pour se mettre à jour. Mais on peut tout de même faire les mêmes sorties, c’est-à-dire aller en boîte, dans des bars, etc.
En parlant de boîtes de nuit, quelle est ta préférée à Barcelone ?
J’en ai deux. Pour moi elles sont loin devant le reste, ce sont le Razzmatazz et Apollo. Tu sors là-bas n’importe quel jour et tu sais déjà que tu vas passer une superbe soirée.
Et les meilleurs bars pour aller boire un coup un jeudi soir universitaire ?
On a l’Ovella Negra, qui est pas mal. Il y a aussi le bar Central Parallel, mais en général dans le centre ville il y a pas mal d’ambiance. C’est aussi important de connaître les bonnes adresses, sinon on peut vite se trouver dans des attrape-touristes avec des prix astronomiques.
Quel est le meilleur quartier ?
Je dirais que le plus beau se joue entre el Carmel-Guinardó ou Poble-Sec Montjuïc. Ce sont des quartiers assez différents mais ils ont chacun leur charme qui les rend uniques, parfaits pour une belle promenade en après-midi.
Et si tu devais conseiller un endroit uniquement pour se promener ?
La nouvelle rue Consell de Cent. Vu qu’elle a été réformée, elle est devenue complètement piétonne et c’est superbe pour se dégourdir les jambes.
Sinon je dirais aussi vers le port, la zone du Maremagnum même si maintenant c’est devenu un peu plus compliqué avec les énormes foules qui s’y promènent.
Ton restaurant préféré ?
Le Banna, à Plaça de la Revolució de Setembre 1868, dans le quartier de Gracia. C’est un restaurant thaïlandais fidèle à sa culture et la tradition culinaire. Quand on se promène dans ce quartier on a beaucoup de restos où aller manger, mais rien de mieux que le Banna.
Un endroit pour t’évader de Barcelone ?
En Catalogne on peut partir un peu partout, vers l’intérieur, on peut partir aussi vers le sud, mais pour dire deux, trois endroits je dirais la commune de Garraf ou Maresme, mais surtout la partie française de la Cerdagne, la Haute-Cerdagne, avec Font-Romeu ou Saillagouse. Mes parents ont une maison là-bas et j’y vais souvent. C’est seulement à deux heures de Barcelone en voiture. Bon, je t’ai dit un peu toute la Catalogne (rires) mais quand on a un magnifique territoire, il faut le dire !
Et pour t’évader tout en restant dans la ville ?
Je dirais les Bunkers del Carmel, ou sinon avec moins de touristes il y a la Carretera de les Aigües. Pour aller méditer, se relaxer ou même faire du sport c’est parfait, c’est le meilleur spot.
Et ton meilleur souvenir ?
C’est mon quartier d’enfance, Horta-Guinardó, quand je jouais au foot avec des inconnus pendant toute la journée, sur la place Joan Cornudella. C’est un souvenir purement barcelonais, je pense que ceux qui ont grandi ici doivent tous à peu près le partager.