Les procédures ouvertes par la police municipale de Barcelone contre les vendeurs ambulants illégaux montent en flèche. Une fermeté assumée par l’adjoint au maire en charge de la sécurité qui demande aux agents de la Guardia Urbana de garder la rue sous pression.
Plus de policiers dans les rues pour davantage de sanctions. C’est la doctrine du maire adjoint de Barcelone Albert Batlle pour chasser les vendeurs à la sauvette de la ville. Depuis le début de l’année, ce sont 23 218 procédures policières qui ont été ouvertes par la Guardia Urbana, soit presque deux fois plus que sur l’ensemble de l’année 2023.
Autrefois, fléau de la ville, aujourd’hui la vente illégale est totalement résiduelle selon Albert Batlle. En conférence de presse ce jeudi, le maire-adjoint s’est félicité que Barcelone ne soit pas une ville comme Paris ou Rome ou le phénomène est complètement hors de contrôle selon lui. « Notre politique de mise sous pression fonctionne » se félicite Albert Batlle.
L’homme, possédant une longue expérience dans la police locale, appartient au petit parti de centre-droit Units. Dans le cadre d’un accord électoral entre la gauche radicale et les socialistes, dont Units est un allié, Batlle était déjà aux commandes de la sécurité lors du précédent mandat d’Ada Colau.
Cependant, la mairesse considérait qu’une ville aussi riche que Barcelone avait pour devoir d’accueillir des travailleurs, même illégaux, souvent venus du Sénégal. De fait, l’action d’Albert Batlle était entravée par la première édile.
Lors de la campagne électorale, le socialiste Jaume Collboni, aujourd’hui nouveau maire de la ville, possède une autre lecture de cette affaire. Les vendeurs illégaux appartiennent à des mafias qui n’ont rien à faire sur le sol barcelonais, selon le maire. Il a donc offert les pleins pouvoirs à son adjoint à la sécurité pour appliquer la méthode dure. La droite au sein du conseil municipal a fait part de ses félicitations et de son soutient à la nouvelle politique déployée par Albert Batlle et Jaume Collboni.
