La baisse des prix des carburants et la stabilisation des prix de l’alimentation tendent à ralentir l’inflation. En juin 2024, elle s’élève à 4,2 % dans la péninsule ibérique.
Bonne nouvelle pour le porte-monnaie des Espagnols. Les prix des produits alimentaires se sont effectivement stabilisés de deux dixièmes en juin pour s’établir à 4,2 %, un taux toujours élevé mais qui reste la valeur la plus basse depuis deux ans et demi, soit depuis décembre 2021.
Une accalmie estivale alors qu’en février 2023, l’inflation s’est caractérisée par une augmentation record de 16 %. À l’avenir, la prolongation de la réduction de la TVA sur les produits alimentaires de base devrait contribuer à contenir ces prix, en plus de l’instauration d’une TVA nulle pour l’huile d’olive, le produit devenu le plus cher, au point que l’huile de Tournesol, est désormais moins onéreuse est même plus consommée que l’huile d’olive !
Les produits les plus touchés par l’inflation
Une fois encore, c’est l’huile d’olive qui est le produit qui a le plus augmenté, avec une hausse fulgurante de 53,7 %. À noter que cette augmentation est inférieure à celle des mois de mai et juin 2024, avec une baisse des prix de 2,4 %.
Cette stagnation des tarifs alimentaires, conjuguée à la baisse des prix du carburant, a fait diminuer l’inflation, qui s’est modérée en juin de deux dixièmes à 4,2 %, confirmant les données avancées par l’INE il y a deux semaines.
Quels secteurs espagnols alimentent l’inflation ?
L’inflation sous-jacente, ne prenant pas en compte l’énergie ou les produits frais, reste à 3 %, taux autour duquel elle s’est stabilisée au cours des trois derniers mois. Le maintien de l’inflation s’explique principalement par le secteur des services, sujet à une forte hausse des prix.
À cela s’ajoute les activités liées au tourisme soutenues par des prix élevés. Une conjoncture qui empêche une réduction significative de ce taux. À titre d’exemple, en juin, les forfaits touristiques de la péninsule ont augmenté de 21,7 %, et des vols intérieurs, avec une augmentation de 12,4 %. « Si cette tension persiste dans les services, elle pourrait entraîner davantage de pressions à la hausse sur d’autres produits », analyse l’économiste María Jesùs Fernández dans les colonnes de Lavanguardia.
Le ministère de l’Économie indique également que ces données reflètent la capacité de l’économie espagnole à poursuivre sa croissance économique, qui est l’une des plus élevées de la zone euro, avec « une modération des prix et le maintien de mesures pour continuer à réduire les prix alimentaires. »