Ada Colau qui avait déclenché la polémique en suspendant les relations entre Barcelone et Tel-Aviv, mesure annulée par son successeur le maire socialiste Jaume Collboni, promet maintenant de se rendre à Gaza pour défendre les droits de l’homme.
Elle ne sort plus sans son keffieh. L’ancienne maire de Barcelone projette de s’acheter un billet d’avion pour Gaza afin de soutenir la cause palestinienne. Ada Colau a fait cette promesse hier matin lors de la conférence « défendre la Palestine » organisée à Barcelone par le conseil municipal de Ramallah – la capitale administrative palestinienne – et à laquelle a participé la rapporteuse spéciale des Nations Unies, Francesca Albanese ; l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Luisa Morgatini, et l’ancien gouverneur de la région, Mahmoud Aloul, entre autres intervenants.
La cheffe du parti d’extrême-gauche Barcelona en Comú a affirmé que la cause palestinienne rejoint celle de l’humanité : « Si nous permettons à Israël de continuer à violer le droit international, les droits de l’homme et les accords de l’ONU, demain il n’y aura plus de pays sûr au monde ». Colau s’est une nouvelle fois félicitée que Barcelone fut la première ville et institution espagnole à suspendre ses relations avec Israël et a salué le fait que les étudiants des universités de Barcelone « ont réussi à faire interrompre les accords avec les entreprises israéliennes ». Et tant pis si la communauté juive de Barcelone a senti monter autour d’elle l’antisémitisme après ce positionnement et qu’il a fallu protéger les synagogues de la ville avec une présence policière permanente.
A l’occasion de ce forum, Ada Colau a demandé au gouvernement espagnol de stopper la vente d’armes à Israël qui chiffre à un milliard d’euros depuis octobre 2023. Officiellement, l’exécutif espagnol a déjà arrêté ce commerce de manière directe, mais ne s’oppose pas aux trajets maritimes sur les eaux espagnoles de bateaux contenant des armes en provenance de pays tiers.