Dans le centrer historique, les commerces cherchent leur équilibre. Les boutiques de cannabis sont jugées trop nombreuses par la mairie qui décide d’en limiter le déploiement.
Photo de couverture : Clémentine Laurent
Entre restaurants, boutiques touristiques et fleuristes, la faune commerciale à Barcelone est riche et variée, et il appartient à la mairie de la garder ainsi. Les boutiques de cannabis, les magasins d’accessoire de téléphone et les salons de manucure prennent depuis des années beaucoup d’ampleur à Ciutat Vella, un des quartiers les plus touristiques de la ville. Ce 5 juillet, la mairie de Jaume Collboni a décidé de suspendre pour ces commerces l’octroi de nouvelles licences dans tout le district et spécifiquement sur La Rambla, actuellement en pleine transformation.
Ce n’est pas une action inédite, puisqu’un tel plan avait déjà été appliqué en 2018, sans grand succès. Des mesures similaires ont aussi été appliquées dans d’autres quartiers attractifs pour le tourisme, comme Sant Antoni, Sant Andreu ou l’îlot piéton de Consell de Cent. La restriction des licences annoncée durera un an, période durant laquelle une réglementation plus approfondie sera élaborée. Le but est de rédiger un nouveau plan d’usage pour Ciutat Vella et La Rambla afin de protéger le commerce local, diversifier l’offre et éviter une économie centrée sur le tourisme. Malgré les efforts, les commerces de proximité ont quasiment disparu des zones les plus touristiques.
Cette nouvelle réglementation ne sort pas de nulle part et on peut même dire qu’elle tombe à pic, dans un climat tendu de veille de manifestation contre le tourisme. Par ce geste, Jaume Collboni renforce son plan affiché d’enrayer le tourisme de masse et de se concentrer sur un tourisme de qualité, comme il en avait fait l’annonce lors du salon annuel sur le tourisme il y a quelques semaines.