La construction a bondi de près de 40 % en Espagne, grâce aux fonds européens perçus par l’État. À Barcelone, la construction de logements est majoritaire, tandis qu’à Madrid, les projets publics occupent l’essentiel des nouveaux chantiers lancés.
La construction revient en force dans la péninsule ibérique. Entre janvier et avril, 20.843 travaux d’une valeur de 43.694 millions d’euros ont été réalisés en Espagne, selon les données du cabinet de conseil DoubleTrade. Cela représente une hausse de 39 % de plus qu’un an auparavant. Dans le détail, la Catalogne, l’Andalousie et Valence sont les communautés autonomes qui en comptent le plus. Cependant, Madrid a concentré les projets de constructions les plus onéreux avec une somme de 6,250 millions d’euros, devant les 3,870 millions d’euros de la Catalogne. Les fonds européens expliquent ce rebond de construction au sein du pays.
Essor de nouveaux logements à Barcelone
À Barcelone, les logements dominent le secteur de la construction. Sur un total de 594 nouveaux édifices, 518 sont consacrés aux habitations privées, et 76 concernent les projets publics. Une série de travaux qui représente 215 millions d’euros d’investissement. À Madrid, les projets publics alimentent l’essentiel des constructions de la ville. Par exemple, la construction de la Cité de Justice, mais aussi le projet d’agrandissement de la gare de transit d’Atocha, ou encore la réalisation du complexe résidentiel Boadilla Hills.
« La tendance est claire : l’expiration prochaine des fonds Next Generation entraîne davantage de mouvements d’argent et une accélération du démarrage de projets clés pour le secteur de la construction », explique Xavier Piccinini, directeur général de DoubleTrade, dans les colonnes de Lavanguardia.
Une bonne année 2024 en perspective
Les professionnels du secteur du BTP se réjouissent de cette année. La présidente de l’Association nationale des constructeurs indépendants (ANCI), Concha Santos, indique effectivement que l’amélioration de l’activité au cours des premiers mois de 2024 laisse présager « une bonne année », permis par la dépense des fonds européens notamment pour les travaux de l’Administrateur de l’Infrastructure Ferroviaire (Adif).
Effectivement, selon le suivi réalisé par l’association des grandes entreprises de construction (Seopan), dans ce cas d’appels d’offres de travaux publics, l’Adif continue d’être le grand moteur de l’activité jusqu’en avril. Elle a lancé des travaux pour 1,385 millions d’euros, soit 147 % de plus que la Direction générale des routes, dont la dotation a diminué de 40 % en 2024, soit 228 millions d’euros. Selon les prévisions, la croissance du secteur de la construction devrait se poursuivre sur les 4 prochains mois.
