La Commission européenne a annoncé ce mercredi son intention d’ouvrir une procédure contre la France en raison de son déficit excessif. L’Espagne évite les fourches caudines bruxelloises et se trouve félicitée pour la gestion de ses comptes.
3 %, c’est le taux de déficit maximal fixé par le Pacte de stabilité et de croissance européen. En 2023, l’Espagne a clôturé ses comptes avec un déficit de 3,6 %. Cependant, la Commission européenne a été convaincue par les arguments du gouvernement espagnol qui garantit que pour 2024, le pays sera dans les clous avec un déficit à 3%. Bruxelles considère que le déficit actuel n’est que temporaire. »Dans le cas de l’Espagne, en 2024, le déficit restera à 3% et en 2025 en dessous. Il n’est donc pas nécessaire de prendre des mesures supplémentaires », explique une source communautaire, relayée par le pure-player El Confidencial.
Ce qui n’est pas le cas de la France avec son déficit de 5,5%, Le pays est épinglé par Bruxelles et se trouve dans la liste des pays en infraction aux règles budgétaires de l’Union européenne. Une démarche qui ouvre la porte à des sanctions. Les économistes en France sont furieux contre cette décision qui fragilise encore plus un pays tendu politiquement avec la dissolution de l’Assemblée Nationale et un avenir incertain sur le plan institutionnel.
“Une semaine à peine après l’annonce tonitruante de la dissolution et de la claque des européennes, la majorité présidentielle se retrouve prise en étau entre un bloc de gauche (le Front populaire) et un bloc de droite (RN et une partie de LR) déterminés à prendre le maximum de sièges au palais Bourbon”, rappelle La Tribune. Compte-tenu du contexte politique instable, la Commission européenne devrait être particulièrement souple sur l’application des sanctions vis-à-vis de la France, s’agace le journal économique.
Pour ne pas en arriver là, l’Espagne obtempère aux directives bruxelloises, en supprimant, par exemple à la fin du mois de juin, les aides financières aux consommateurs liées à la crise des prix élevés de l’énergie.
Au-delà de la France, d’autres pays sont menacés de sanctions par l’Union européenne : l’Italie avec un déficit de 7,4 % par rapport à son PIB, la Hongrie (6,7 %), la Roumanie (6,6 %) et la Pologne (5,1%).
L’Espagne (toujours) un eldorado pour les consommateurs français