Ce Français de Barcelone expert en câlins

Offrir des câlins à des inconnus, c’est l’idée farfelue qu’a eu un Français de Barcelone. Et ça lui réussit plutôt bien.

Photo de couverture : Zowy Voeten pour El Periodico 

Il faudrait 8 câlins par jour pour aller bien, estime le neuroscientifique Paul J. Zak. Partant de ce postulat, Alexandre Roudaut, nouveau « câlineur » officiel de Barcelone va très bien : il a distribué plus de 70 câlins en une heure. Posté dans le parc de la Ciutadella, ce grand gaillard d’1m87 s’est tenu debout, les yeux bandés, devant un panneau disant « si tu te sens triste ou accablé, je suis là pour te faire un câlin ». D’abord désarçonnés, certains passants ont fini par jouer le jeu, et tous disent avoir été agréablement surpris.

C’est que ce Breton, fils d’une Portugaise et d’un Allemande, n’est pas un débutant dans le domaine de l’accolade, même si c’est la première fois qu’il le fait dans la rue. Commercial de formation, il est à la tête d’Happy Circle, une entreprise de consulting à destination des managers et de leurs ressources humaines. Avec divers ateliers, il enseigne à ses clients une certaine « intelligence émotionnelle et commerciale ». Ce concept permettrait d’améliorer la santé mentale des salariés et de leurs dirigeants par leurs émotions, et ainsi augmenter leurs rendements.

Le câlin pour « rendre le monde plus beau »

Le câlin a été l’un des piliers de sa réussite. Après la pandémie, constatant le besoin de rapports sociaux, le Barcelonais d’adoption a organisé des ateliers de câlins intitulés « The hug experience », pour réapprendre à se toucher : un succès. Jusqu’ici, il en a animé une quarantaine, à raison d’un tous les deux ou trois mois.

Cette spécialisation en câlins trouve aussi son fondement dans une vie familiale compliquée, confiait-il à nos confrères d’El Periodico. Père absent, mère violée, beau-père alcoolique, c’est avec sa grand-mère que ce grand gentil a fait un pacte : « rendre le monde plus beau ». Un serment qui l’a mené à cette distribution de câlins.

Se faire un câlin, en plus de rassembler les gens, a des effets bénéfiques sur la santé. En effet, une embrassade d’au moins 20 secondes booste la production d’ ocytocyne, l’hormone du bonheur, et permet de réduire le stress.

Avec autant de conséquences positives, Alexandre n’est bien sûr pas le premier a avoir eu cette idée lumineuse : le concept de « Free Hugs » existe depuis 20 ans. Il a sa propre page Wikipédia, et sa journée internationale tombe le 20 juillet. Aficionados de câlins, save the date !

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