Josep Rull est depuis ce lundi la seconde autorité de la Catalogne en devenant président du Parlement. Portrait.
Il se voyait ministre de l’État catalan indépendant, confiait-il dans une interview de l’été 2017, il finira quelques mois plus tard dans les géoles espagnoles suite au référendum non autorisé. Condamné à une dizaine d’année de prison, il sera finalement gracié par le gouvernerement socialiste en 2021. Ce qui lui permet de revenir dans l’arène politique et d’exercer aujourd’hui les fonctions du président du Parlement suite à un accord des trois partis indépendantistes (la droite de Junts, la gauche d’Erc et l’extrême-gauche de la Cup).
Relativement proche de Carles Puigdemont, il était membre de son gouvernement en charge du territorie, Rull est un aparachick de cette droite nationaliste catalane devenue séparatiste. L’homme est un indépendantiste pur jus qui militait avec activisme pour la cause déjà durant les Jeux Olympiques de 1992.
L’obtention de la présidence du Parlement par les indépendantiste est une premiére défaite pour le camp unioniste pourtant majoritaire dans l’hémycicle. Faute d’accord entre les socialistes, la droite espagnole et l’extrême-droite pour désigner un candidat commun, les indépendantistes se sont engoufrés dans la brèche et ont rafflé le poste. En profitant pour mettre un cordon sanitaire autour de la droite du Partido Populaire, qui n’aura aucun siége dans le bureau du parlement, malgré ses bons scores lors des élections.
La constitution du parlement est la première étape avant l’investiture du prochain Président de la Catalogne qui devra avoir lieu avant le 24 juin. Fort logiquement, le vainqueur des élections, le socialiste Salvador Illa, devrait décrocher la timbale. Carles Puigdemont reste en embuscade.