Si elle a levé l’état d’urgence, la Catalogne reste en état d’exception à cause de la grave sécheresse qui touche la région depuis trois ans. Comment survivre dans la capitale catalane malgré les restrictions ? Amaury, stand-upper français de Barcelone, répond à sa façon.
Billet d’humour par Amaury Aime, du club Comedy de comptoir
Photo : Bérenger Cyne
Chers lecteurs, l’heure est grave, la sécheresse prend position dans nos quartiers. Je sais ce que vous vous dites, amis français, les lacs vont-ils disparaître ? Qu’allons-nous mettre dans la grenadine de nos enfants ? Comment ferons-nous pour diluer notre Ricard de 14h ? Il est temps de prendre conscience et de trouver des alternatives pour éviter d’en arriver à ce stade. Je pense tout d’abord à l’interdiction du Ricard pendant l’été, de toute manière cela révèle chez beaucoup de personnes un énorme côté beauf et une grosse envie d’enlever son t-shirt pour faire profiter les autres de ces énormes boulasses qui leur servent de ventre. Deuxième mesure, Cola pour tous nos enfants ! Certes, adultes, ils n’auront plus de dents, rongées par le sucre, mais ils pourront se baigner dans les lacs.
Troisième mesure, interdire les piscines municipales. Cet endroit n’a aucun sens : les enfants qui se baignent dans le pédiluve, les jeunes qui urinent depuis le haut du toboggan et les anciens qui squattent le petit bain, tout ceci agrémenté de miettes de BN, de pansements et de touffes de cheveux qui flottent dans l’eau. Je pense qu’il est temps de le dire au nom de tous : NON, nous ne passons pas un bon moment à la piscine municipale !
Donc je vous dis merci, Français de Barcelone car d’ici nous avons déjà lancé le processus. Nous ne gaspillons pas d’eau dans le Ricard puisqu’il n’y en a pas ! Nous, ici c’est vermouth ! Nous ne gaspillons pas d’eau dans les Vittel goût fraise de nos enfants puisqu’il n’y en a pas ! Nous, c’est Fanta full sucre ! Nous n’allons pas à la piscine puisque, c’est cher, et la tradition catalane veut que nous soyons à cheval sur chaque dépense. Et puis nous avons la mer.
Merci d’être aussi impliqués dans cette problématique qui, clairement… Ah bah non, il pleut, j’ai rien dit ! Aguas de mayo… bah aguas quand même !
