Autoroutes en Espagne : le retour des péages évoqué par le gouvernement

péage sur les autoroutes en Espagne

Le ministre des Transports Óscar Puentes a reconnu cette semaine que son gouvernement étudiait la possibilité d’installer à nouveau des péages sur les autoroutes espagnoles. 

Photo : AC/Equinox

« Les routes ne sont pas gratuites, soit elles sont payées par leurs usagers, soit elles sont payées par les impôts de tout le monde ». On croyait le sujet des péages d’autoroutes définitivement clos, le ministre des Transports a remis cette semaine une pièce dans la machine. « Nous devrons prendre une décision et j’invite les formations politiques à réfléchir avec responsabilité ». Lors du forum économique Wake Up! Spain organisé à Madrid, Óscar Puentes a défendu l’idée de faire reposer les coûts des autoroutes sur le porte-monnaie des automobilistes, et non de toute la population espagnole. Il a estimé qu’il serait plus « juste » que les autoroutes soient payées par ceux qui les utilisent, ou au moins en partie.

Cette prise de position a pour le moins surpris, après le rocambolesque rétropédalage de l’été dernier. En pleine campagne électorale, l’ancien directeur des routes catalanes Pere Navarro avait révélé que Madrid promettait alors à Bruxelles le retour des péages. C’était en effet l’un des engagements inclus dans le plan de relance afin de recevoir les fonds européens. Le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez avait alors nié et rapidement négocié une alternative avec l’Europe. Mais moins d’un an plus tard, il semblerait que le sujet soit toujours sur la table du gouvernement.

Pas de projet concret

Selon le ministre, faire adopter une telle mesure nécessite toutefois une « union nationale » avec notamment l’accord de l’opposition. Hors de question, a déjà répondu le Partido Popular pour qui le gouvernement cherche à « dépouiller » les citoyens.

Óscar Puentes, lui, a tenu à modérer la portée de ses propos sur le réseau social X (anciennement twitter) : « Je n’ai rouvert aucun débat. J’ai dit 1. que nous n’envisagions pas un paiement à l’utilisation. D’ailleurs, nous avons libéré 1000 km d’autoroutes à péage. Les routes ne sont pas gratuites, elles sont payées soit par des impôts, soit par des péages. 3. qu’une union nationale serait souhaitable pour le paiement à l’utilisation ».

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