Lors d’un déplacement sur les plages sinistrées de Barcelone, le maire de la ville Jaume Collboni a assuré que les espaces allaient retrouver leur aspect habituel. Un pari pas totalement sûr d’être gagné.
« Nous n’abandonnerons pas nos plages ». Le maire de Barcelone se veut rassurant quant à l’ouverture des espaces pour la saison. Les plages de Barcelone ont été détruites à hauteur de 15 à 30% par le passage de la tempête Nelson la semaine dernière.
Les fortes vagues ont emporté avec elles des mètres cubes de sable, laissant à nus les canalisations se trouvant sous la plage. Les conséquences de la tempête sont encore plus visibles au niveau du début de la promenade du Passeig Maritim avec un décalage de près d’un mètre de hauteur. Les receveurs de douches fixés sur le sable, dont on peut désormais douter de la stabilité, sont interdits d’accès afin d’éviter tout accident.
Certes, les plages de la ville étant artificielles, le phénomène de perte de sable est récurrent chaque hiver. Sauf que la mairie explique que les dégâts de cette année dépassent, de loin, les précédentes intempéries. Les espaces les plus touchés sont la Barceloneta et Sant Sebastià. Le sable ayant disparu, il faut le remplacer. Pour cela, les services municipaux vont récupérer de la matière dans le drainage réalisé lors des travaux du Port Olimpic. Mais les dégâts sont tels que la Mairie va demander officiellement l’aide du ministère espagnol de la Transition écologique afin de redonner forme aux lieux.
Les solutions paraissent temporaires, alors que selon de nombreux experts, dans une double décennie, plusieurs scénarios rayent la plage de Sant Sebastià de la carte, et chiffrent la montée de la mer entre 1,5 et 4 mètres. Certaines plages se réduiront ou disparaîtront, tandis que d’autres gagneront un peu en surface.
Cependant, cette semaine, lors d’une rencontre avec la presse sur les lieux des intempéries, Jaume Collboni ne veut pas entendre parler de ces équations négatives. Le maire se dit optimiste, et a souligné « l’importance des plages de Barcelone qui constituent un espace public et un lieu de loisirs pour les personnes qui ne peuvent pas quitter la ville. C’est une priorité de maintenir la surface perdue », a-t-il déclaré
