La tempête qui a provoqué pluies et bourrasques cette semaine à Barcelone a particulièrement affecté la plage de Sant Sebastià.
Photo : Elisa Lamothe
Quelques jours seulement après l’ouverture de la saison des baignades à Barcelone et la réouverture des services de plage, les équipes municipales sont déjà sur le pont. La tempête Nelson a endommagé l’ensemble du littoral, mais en particulier la plage de Sant Sebastià, la plus au sud.
Les fortes vagues ont emporté avec elles des mètres cubes de sable, laissant à nus les canalisations se trouvant sous la plage. Les conséquences de la tempête sont encore plus visibles au niveau du début de la promenade du Passeig Maritim avec un décalage de près d’un mètre de hauteur. Les receveurs de douches fixés sur le sable, dont on peut désormais douter de la stabilité, sont interdits d’accès afin d’éviter tout accident.
Une plage vouée à l’extinction ?
Le phénomène n’est pas nouveau et a tendance à se répéter à chaque tempête. La Mairie de Barcelone a indiqué que, les plages étant artificielles, la mer venait naturellement les grappiller lors de ces phénomènes météorologiques. Et c’est souvent celle de Sant Sebastià qui est la plus touchée.
Photo : Mariona Gil – Ajuntament de Barcelona
Pour le moment, c’est le sable d’autres plages qui servira à la remettre en bon état. Bientôt peut-être aussi, les livraisons de sable envoyés par le gouvernement. La municipalité a indiqué être en pleine négociation avec le ministère espagnol de la Transition écologique pour apporter « des améliorations » au littoral barcelonais. Chaque année, et après chaque intempérie, l’État amortit la perte de sable. Mais tous les ans, un peu plus, l’érosion pend au bout du nez de la Catalogne au point de menacer 60 % de son littoral.
Dans 20 ans, plusieurs scénarios rayent la plage de Sant Sebastià de la carte, et chiffrent la montée de la mer entre 1,5 et 4 mètres. Certaines plages se réduiront ou disparaîtront, tandis que d’autres gagneront un peu en surface. Le Ministère espagnol de la Transition écologique reconnaît qu’approvisionner les plages de sable n’est qu’une solution temporaire et momentanée. Mais continue à le faire, dit-il, sur demande insistante des municipalités.