La grande majorité des supérettes de Barcelone, et d’une partie de la Catalogne, ont la singularité d’être tenues par des familles pakistanaises. Même si ce n’est pas le cas pour l’ensemble de ce secteur, il arrive que des mafias s’introduisent dans la gestion de ces établissements. Un gang vient d’être démantelé par les Mossos d’Esquadra.
Ouvertes pour beaucoup d’entre elles H24 et proposant les produits élémentaires, les supermarchés tenus par les Pakistanais sont souvent populaires. Une popularité qui peut attirer les mafias, comme c’est le cas avec ce gang qui contrôlait les supermarchés franchisés de la marque Condis Exprés dans la zone du Maresme et dans quelques établissements de Barcelone.
Une mafia démantelée par la police et quatre personnes tenues en quasi esclavage, libérées par les forces de l’ordre. Les victimes travaillaient dans des conditions d’esclaves modernes, avec des salaires faibles voire totalement inexistants. Après leurs journées de travail interminable, ces employés vivaient dans les sous-sols des supermarchés ou dormaient directement dans les rayons des magasins.
Un périple depuis le Pakistan à la Turquie, avant d’arriver en Europe
Six personnes, de nationalité pakistanaise, membres de la même famille et âgées de 30 à 40 ans, sont poursuivies pour avoir monté une organisation criminelle, mis en place une traite d’êtres humains, avoir violé les droits de citoyens étrangers, violé les droits des travailleurs, falsifier des documents et avoir procédé à du blanchiment d’argent.
En mars dernier, l’Unité Centrale de traite des êtres humains des Mossos a eu connaissance de l’existence d’une organisation criminelle située principalement dans la région du Maresme et dirigée par un homme d’affaires pakistanais, dont l’activité principale consistait dans l’exploitation économique de ses compatriotes dans plusieurs supermarchés.
Comme dans bien des cas, la famille qui dirigeait cette mafia a repéré ses victimes directement au sein de leur pays d’origine, ici le Pakistan. Recevant de fausses promesses professionnelles et un avenir trompeur en Europe, les proies ont commencé la route migratoire vers la Catalogne, traversant plusieurs pays d’Asie pour arriver en Europe via la Turquie. Pour finir par devoir vivre illégalement en Espagne.