Le personnel des prisons de Catalogne a entamé un mouvement de blocage de tous les centres pénitentiaires pour réclamer une amélioration de leur sécurité au travail.
Photos : UGT
L’assassinat d’une employée de la prison Mas d’Enric dans la province de Tarragone a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Núria, 48 ans, travaillait en tant que chef de cuisine. Elle a été retrouvée morte jeudi dans une chambre froide, poignardée à de nombreuses reprises par un prisonnier qui s’est suicidé juste après les faits. La police catalane enquête sur les raisons qui ont poussé l’individu à commettre ce crime. Condamné à 11 ans de prison pour meurtre, il faisait partie de l’équipe de cuisine, privilège strictement accordé aux prisonniers les plus exemplaires
Le syndicat majoritaire des prisons de Catalogne, UGT, a immédiatement dénoncé « la grave situation que vivent les fonctionnaires dans les centres pénitentiaires ». Depuis vendredi, le personnel a décidé de débrayer pour montrer sa colère et son exaspération. Les accès de le plupart des prisons catalanes sont bloqués et les incarcérés sont confinés dans leurs cellules. Les transferts vers les tribunaux et les visites d’avocats ou de proches sont par conséquent impossibles.
Le personnel de cuisine estime que ce n’est pas un hasard si c’est l’une des leurs qui a été assassinée. Il réclame des mesures urgentes, estimant être « particulièrement exposé » puisqu’il travaille avec des couteaux et autres objets tranchants pouvant être utilisés comme des armes blanches.
En réponse, le département de la justice catalane a indiqué ce lundi que les grévistes « s’exposaient à des procédures disciplinaires ».