À l’arrivée du printemps, les plus observateurs auront remarqué que les trottoirs de Barcelone se parent de taches jaunâtres. D’où proviennent-elles ?
En balade dans les rues de Barcelone, il est difficile d’y échapper. Depuis quelques jours, le sol barcelonais présente effectivement des traces jaunes. Fines, épaisses, éparses… Celles-ci se situent souvent sous les platanes qui longent les artères de la cité comtale. Elles finissent par se fondre sur les trottoirs. Les passants, interpellés par les taches en question auront vite compris qu’il s’agit d’excréments d’oiseaux. Cependant, la pigmentation qui tire vers l’ocre n’est pas anodine. Habituellement blanchâtres, les traces jaunes témoignent d’un phénomène bien précis.
Régime spécial
Les taches en question proviennent de deux espèces d’oiseaux. Selon l’Institut catalan d’ornithologie, elles seraient issues de tourterelles et de palombes, également appelées pigeons ramiers. La nuance jaune des excréments, bien que surprenante, est d’origine naturelle. La teinte est causée par l’un des aliments qu’ils ingèrent à l’arrivée du printemps : le pollen. Il est contenu dans les inflorescences mâles des platanes de l’ombre, une variété d’arbres très dominante à Barcelone.
Le pollen est donc l’élément qui donne la couleur jaune aux excréments de ces oiseaux. Les déjections se concentrent sous certains arbres car les oiseaux ont, logiquement, tendance à passer de longues périodes à la cime de ces végétaux. Cette information phénologique annonce ainsi la pollinisation et la floraison des platanes de Barcelone… au grand désespoir des allergiques au pollen !