Des sans-abris ont installé un campement à deux pas de la plage Nova Mar Bella. La mairie de Barcelone prévoit de les expulser.
Entre la plage Nova Mar Bella et la Ronda Litoral, des sans-abris vivent dans des tentes depuis plusieurs mois. Début janvier, la municipalité a ouvert une procédure pour déclarer l’insalubrité des lieux. Elle est en attente d’une autorisation judiciaire pour expulser les occupants.
Selon le journal El Periódico, si les conditions d’insalubrité sont certifiées, « l’interdiction de disposer du bien comme habitation » et « la fermeture du bien, avec l’expulsion de ses occupants » seront ordonnées. Cependant, aucune précision sur le délai n’a été déclarée. D’après les habitants, ils ont été informés que la procédure pourrait durer six mois.
Pas d’alternative de logement
La Guardia Urbana, la police municipale, a identifié les personnes résidant sur les lieux et les a informées de leurs droits à accéder aux services sociaux. Malgré tout, plusieurs restent dans l’incertitude de savoir où ils pourront aller. Le média Metrópoli a interrogé les personnes touchées par cette décision, comme Abdellah. « Peut-être que je vais me réfugier dans les montagnes du Tibidabo, pour éviter d’être à nouveau délogé ». De leur côté, Expatsu et Kitsu n’ont pas encore envisagé d’alternative, ils reconnaissent qu’ils devront reconstruire ailleurs « leur petite maison ».
Des personnes ont commencé à « l’embêter la nuit » raconte Abdellah. « L’autre jour, ils sont venus à 00h30 avec des torches pour me demander mes documents alors qu’ils l’avaient déjà fait, et pour me dire que la décision de justice était en marche ».
L’expulsion devrait avoir lieu une fois l’autorisation validée. Irina témoignait dans les colonnes d’El Periódico qu’elle a vécu « l’enfer » pendant son mariage et a perdu son emploi durant la pandémie. Sans-abri depuis un an, elle affirme qu’elle devra aller « dans un autre parc (…) Et nous continuerons à tourner en rond, parce qu’ils ne nous donnent pas de solution ».