Le gouvernement catalan a annoncé que 12 communes de la province de Gérone passaient à la phase 2 du plan de sécheresse prévu depuis l’activation de l’état d’urgence. Roses et Figueres sont ainsi les premières villes catalanes à appliquer les nouvelles restrictions.
Un mois après la déclaration d’état d’urgence pour sécheresse en Catalogne, le nord de la Costa Brava doit déjà se soumettre à de nouvelles mesures. Au total, 123.000 habitants sont concernés à Roses, Figueres, Cabanes, Cadaqués, Castelló d’Empúries, El Far d’Empordà, Fortià, Llers, Riumors, Santa Llogaia d’Àlguema, Vilamalla et Vila-sacra.
Le quota d’eau par habitant (incluant les activités récréatives et commerciales) passe de 200 litres à 180. Une restriction qui ne devrait pas trop poser de problèmes aux habitants de Figueres, puisqu’ils ont déjà réduit ces derniers mois leur consommation moyenne de 193 litres à 178. Grâce à l’effort de communication des pouvoirs publics et à la conscientisation des citoyens, la Catalogne, qui était déjà parmi les moins consommatrices d’eau en Europe depuis la sécheresse de 2008, prend grand soin de ses réserves hydriques.
Il faut dire que la situation est grave. Dans l’ensemble de la région, les réservoirs sont actuellement à 14,4% de leur capacité. La phase 2 du plan d’urgence est activée lorsqu’ils passent sous la barre des 11%, ce qui est déjà le cas pour celui de Darnius Boadella dont dépendent Figueres et les communes voisines. Sans pluies suffisantes, Barcelone et le reste de la Catalogne pourraient aussi activer la phase 2 dès le printemps.
A la recherche de plans B
Pour retarder le plus possible l’activation de la phase 3 et assurer l’approvisionnement en eau, les secteurs publics et privés s’activent pour trouver des alternatives. La mairie de Figueres vient de déployer un plan pour trouver des puits et les exploiter le plus vite possible dans l’objectif de couvrir un tiers de la consommation de la commune. L’Agence catalane de l’eau a de son côté installé une canalisation de près de 9 kilomètres pour acheminer de l’eau recyclée dans la station de traitement de Figueres vers la rivière qui alimente le réservoir, afin de ralentir sa baisse.
Outre les pouvoirs publics, le secteur touristique est particulièrement inquiet. Il est déjà interdit de remplir les piscines, un manque à gagner pour les hôtels, mais les professionnels craignent de plus dures restrictions. Un peu plus au sud, les hôteliers de Lloret de Mar ont pris les devants et se sont cotisés pour acheter leur propre station de dessalement d’eau de mer, qui leur permettra d’être autonomes en eau.