L’Espagne est en tête des pays européens qui ont le plus réduit les écarts de salaires entre hommes et femmes. Mais le combat n’est pas encore gagné.
Avec des salaires en moyenne 9% inférieurs à ceux des hommes, les femmes espagnoles sont parmi les mieux loties de l’Union européenne. Leurs voisines françaises, elles, gagnent en moyenne 13% de moins que leurs collègues masculins. Avec ses lois féministes et ses avancées souvent précoces sur le droit de femmes, la péninsule ibérique affiche logiquement une certaine avance en la matière.
Une loi de 2021 oblige d’ailleurs les entreprises de plus de 50 salariés à justifier les écarts de rémunération entre collectifs féminins et masculins s’ils dépassent les 25% et prouver qu’il ne s’agit pas de discriminations de genre.
Toutefois, dans sa dernière étude, l’INE (équivalent de l’INSEE en Espagne) conseille plutôt d’étudier les écarts sur les salaires les plus fréquents, et non les salaires moyens qui permettent moins bien d’évaluer les différences sur des postes semblables. Or, sur ces derniers chiffres, l’Espagne semble être en net recul. En 2009, l’écart était de 13%, il est désormais de 26%. L’institut public souligne qu’il est toujours très difficile d’analyser dans le détail les causes de tels écarts, mais que les indicateurs permettent de déceler que l’égalité n’est pas encore une réalité.