Les agriculteurs catalans se mobiliseront mardi 27 et mercredi 28 février à la Jonquera, avec l’objectif de bloquer la circulation à la frontière.
Photo : Imma Puigcorbe
« Nous essaierons de couper la frontière pour que l’Europe réagisse », a annoncé sur la radio Cadena Ser le coordinateur syndical de l’Unió de Pagesos (Union des Paysans) Joan Caball. Depuis le début du mois, les agriculteurs sont sur le pied de guerre pour réclamer d’urgentes réformes: une politique agricole commune plus cohérente, l’application des normes européennes aux pays extra-européens pour éviter la concurrence déloyale, des simplifications administratives et des aides financières.
En Catalogne, c’est la goutte de l’activation du plan sécheresse qui a fait déborder le vase. « La consommation maximum du secteur du tourisme et de l’industrie est réduite de 25% et celle de l’agriculture de 80%, ce n’est pas juste, car en plus, nous, nous produisons de la nourriture », expliquait à Equinox une agricultrice de la province de Gérone, Imma Puigcorbé.
Solidarité avec les agriculteurs français
Malgré quelques différences avec les revendications françaises, les paysans catalans prônent l’union transfrontalière des luttes et estiment que seule l’union fera la force face, notamment, aux institutions européennes. Ils ont indiqué lors d’une conférence de presse mercredi que le mouvement ne s’arrêterait pas tant que les autorités ne proposeraient pas de mesures concrètes.
Le gouvernement catalan a déjà reçu à deux reprises les représentants des principales organisations du secteur, mais aucun accord n’a pour l’instant été trouvé.