La grande bataille entre Madrid et Barcelone pour garder le grand prix de Formule 1

L'edito d'EquinoxÉdito de Nico Salvado, fondateur d’Equinox.

La rivalité entre Madrid et Barcelone est permanente et se joue sur tous les terrains : politique, économique et sportif. Et il est possible que les trois secteurs s’entremêlent, comme c’est le cas avec les négociations autour de l’organisation du grand prix de Formule 1. Depuis 30 ans, les bolides tournent autour du circuit de Montmeló, au nord de Barcelone.

Durant les huit dernières années, les organisateurs se sont tendus en raison des déclarations de la maire de Barcelone Ada Colau, qui voyait d’un mauvais oeil ce sport polluant, bruyant et commercial selon la vision de l’ancienne édile de la ville. 2024, Colau est partie, mais l’heure de la négociation du renouvellement du contrat est arrivée.

A des années.lumières des positions de gauche radicale de Colau, la présidente de la région Madrid, l’ultraconservatrice Isabel Diaz Ayuso a sauté sur l’occasion et propose que Madrid organise dès 2026 le championnat avec plus d’argent et de visibilité, sans grogner politiquement. Les organisateurs sont à deux doigts de signer, tandis que Barcelone, aidée par le gouvernement catalan, tente de s’aligner sur la proposition. La pièce tombera de l’un des deux côtés dans les prochaines heures.

La présidente de droite jouit d’une popularité manifeste dans sa région au point que les observateurs lui prédisent un destin national. Cette sympathie populaire, Isabel Ayuso l’a obtenue en partie grâce à ses clashs contre le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez et les indépendantistes catalans.

La semaine dernière, après un fait divers sanglant, Diaz Ayuso,expliquait que Madrid était envahie « d’immigrés clandestins délinquants » parce que la Catalogne refusait de les prendre. Dans le même temps, les amis de Carles Puigdemont réclamaient que la gestion de l’immigration soit transférée directement à la Catalogne pour cesser de recevoir les clandestins que Madrid envoie à Barcelone. En psychologie, on appelle cela l’effet des neurones miroirs. Apparemment, c’est désormais valable aussi dans le domaine politique.

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