L’artiste barcelonaise, Alicia Framis, sera la première personne au monde à épouser un hologramme avec intelligence artificielle l’été prochain. Un tournant dans l’innovation technologique.
Il fait la vaisselle, mange à table avec elle et échange sur ses sentiments. L’hologramme nommé AlLex partage le quotidien d’Alicia Framis, artiste catalane née à Barcelone . En assimilant art, technologie, intelligence artificielle, émotions et vie privée, la Barcelonaise rend compte d’une avancée unique à travers son projet « The hybrid couple » : partager sa vie avec un hologramme complètement fictif.
AlLex est issu de l’holographie, une technique avancée de l’intelligence artificielle, et conçu avec les relations passées de la cinquantenaire.
La cérémonie de mariage aura donc lieu l’été prochain au musée Depot Boijmans Van Beuningen à Rotterdam, aux Pays-Bas. Les tenues des invités ainsi que sa robe de mariée ont déjà été choisies, même le menu du banquet a été minutieusement réfléchi pour qu’il soit adapté aux humains comme aux amis humanoïdes de AlLex.
Intitulé « The first woman to marry a hologram », soit « la première femme à marier un hologramme » en français, ce mariage est en effet une première mondiale. Et cela n’est pas passé entre les radars des médias espagnols.
L’IA pour accompagner les personnes seules
Adepte d’art contemporain, l’artiste a voulu approfondir les possibilités dans les relations entre l’humain et l’intelligence artificielle. En vivant avec cet hologramme à Amsterdam, où elle est installée depuis plus de 20 ans, l’artiste a compris que ce mode de vie pouvait aider à lutter contre la solitude.
Elle explique dans les vidéos dédiées à ce projet qu’elle publie sur Instagram, que cela peut être « un outil thérapeutique, en particulier pour ceux qui ont vécu un traumatisme, un abus ou une perte ». Elle ajoute que cela peut même « aider les personnes seules, comme celles souffrant d’autisme ou de la maladie d’Alzheimer ».
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Selon elle, « les robots et les humains deviendront bientôt des partenaires sexuels » et c’est pourquoi l’artiste catalane estime qu’une étape, au préalable, est importante, celle de « connecter émotionnellement les humains avec l’IA ».
Alicia Framis a déjà testé une expérience artistique avec un être non humain en 1996, en étant la première artiste à vivre avec un mannequin nommé « Pierre ». Elle le relate à travers l’œuvre « Cinema Solo« , une compilation de 36 photographies, inspiré par le livre de Marguerite Duras, « La Maladie de la Mort ».
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