Les chemins de fer espagnols tourneront au ralenti les 24 et 30 novembre, ainsi que les 1er, 4 et 5 décembre. Les syndicats ont convoqué une grève pour protester contre le transfert de la gestion des trains à la Catalogne.
Près de 1550 trains ont déjà été annulés en prévision du mouvement de grogne des deux prochaines semaines. Trains de banlieue, moyenne et longue distance, mais aussi TGV sont affectés.
Les voyageurs ayant déjà acheté leur billet se verront proposer un train aux horaires les plus proches du trajet réservé. Ils pourront aussi opter pour un autre train sans coût additionnel ou demander le remboursement intégral.
Les trains de banlieue (Rodalies) seront les plus touchés avec un service minimum à 50%, sauf en heure de pointe où il passera à 75% (de 6h à 9h, de 14h à 16h et de 18h30 à 20h30). Les trajets de moyenne distance seront assurés à 62% et les TGV à 75%. Près de 1000 trains de marchandise resteront également à quai.
Négociation politique
C’est l’accord d’investiture passé entre le parti socialiste et la gauche catalane ERC qui a mis le feu aux poudres. En échange de soutenir la réélection de Pedro Sánchez à la tête du gouvernement espagnol, les députés indépendantistes ont obtenu de récupérer la gestion des trains de banlieue en Catalogne, alors que les Rodalies étaient jusqu’ici opérés nationalement par Renfe pour les convois et Adif pour les chemins de fer. Dans un premier temps, la région sera en charge de l’entretien et la gestion des lignes R1, R2 et R3. D’autres sections du réseau local pourront ensuite lui être confiées.
A l’origine de ce débrayage, les syndicats de Renfe et Adif se disent inquiets de « l’incertitude » générée par cet accord, notamment pour les employés concernés par le transfert de compétences. Un dossier brûlant que devra traiter en urgence le nouveau ministre des Transports Óscar Puente, en poste depuis mardi.
