Le socialiste Pedro Sánchez a conclu un pacte avec la gauche radicale et les indépendantistes catalans qui lui permet de gouverner le pays durant quatre années supplémentaires. Le Premier ministre a nommé aujourd’hui les membres de son gouvernement.
Ministre de l’Économie : Nadia Calviño
Figure modérée et centriste du gouvernement avec ses entrées à la commission européenne, la ministre sortante de l’économie rempile pour un nouveau mandat.
Ministre du Travail : Yolanda Díaz
Aux antipodes de la ministre de l’Économie se trouve celle du travail. Communiste et cheffe de l’extrême-gauche espagnole, Yolanda Dáaz, elle aussi présente dans le précédent gouvernement, reste à son poste. Elle sera chargée d’une des principales mesures de cette législature (et qui n’avait pas été annoncée pendant la campagne électorale) : le passage de l’Espagne à la semaine de 35 heures (au lieu de 40 actuellement).
Ministre de l’Environnement : Teresa Ribera
Pas de nouveauté non plus dans ce ministère, la sortante Teresa Ribera reste à son poste. La transition écologique, avec notamment l’électrisation des véhicules, est une priorité pour ce gouvernement.
María Jesús Montero : ministre du Trésor Public
Le visage de la fiscalité en Espagne restera le même, Maria Jesus Montero ne quitte pas son ministère. Elle sera chargée d’une grande hausse d’impôts pour les plus aisés comme l’a annoncé Pedro Sánchez dans son discours d’investiture la semaine dernière.
José Manuel Albares : ministre des Affaires étrangères
Pas de changement non plus dans la diplomatie avec le même ministre qui devra gérer l’engagement de Pedro Sánchez d’arriver à une reconnaissance d’un état Palestine. José Manuel Albares doit également négocier avec l’Europe pour que le catalan soit reconnu comme une langue officielle, tel que le stipule l’accord entre Carles Puigdemont et Pedro Sánchez.
Félix Bolaños : ministre de la Justice
Cet ultra-proche de Pedro Sáanchez qui a négocié les pourparlers avec les indépendantistes pour former une majorité autour de Pedro Sánchez hérite du ministère de la Justice. Suite logique de l’histoire puisque c’est lui qui devra piloter la loi sur l’amnistie pour gracier les indépendantistes catalans poursuivis par la Justice. Face à l’opposition des juges, aussi bien de droite que de gauche.
Margarita Robles : ministre de la Défense
La représentante de l’aile droite du gouvernement reste à son poste.
Fernando Grande-Marlaska : ministre de l’Intérieur
L’indéboulonnable ministre de l’Intérieur socialiste rempile pour un nouveau mandat.
Óscar Puente : ministre des Transports
Le nouveau ministre des Transports devra gérer le transfert des trains de la Renfe qui sera désormais géré par le gouvernement de Catalogne, suite à l’accord avec les indépendantistes.
Jordi Hereu : ministre de l’Industrie
L’ancien maire de Barcelone (2007-2011) prend les rênes du ministère de l’Industrie.
Ernest Urtasun : ministre de la Culture
L’ancien chef des députés espagnols européens d’extrême-gauche devient ministre de la Culture.
Mónica García : ministre de la Santé
Cette ancienne anesthésiste et leader de l’extrême-gauche de Madrid prend le contrôle du ministère de la Santé.
Elma Saiz : ministre de la Sécurité Sociale
Cette Basque devient ministre de la Sécurité Sociale. Ça tombe bien, la région du Pays Basque gérera dorénavant la « Sécu » dans la région suite aux accords d’investiture de Pedro Sánchez.
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