Barcelone est la ville préférée des digital nomads. Avec son soleil, sa douceur de vivre, sa vie moderne et culturelle ainsi que son coût faible du quotidien, la ville espagnole détrône Paris, New-York ou encore Rio de Janeiro dans le coeur des télétravailleurs. Envie de venir vous aussi télétravailler à Barcelone ? Voici ce qu’il faut savoir avant.
Des modalités à fixer dans une charte ou un accord de télétravail
Depuis le COVID en 2020, de nombreuses entreprises ont conservé le télétravail dans leur mode de fonctionnement. C’est de là que sont apparues les tracances, contraction des mots « travail » et « vacances », utilisée pour décrire le fait de travailler pendant les vacances.
De plus en plus souvent les employés s’octroient le droit de travailler sur leur lieu de vacances . Cela leur permet de prolonger leurs vacances ou partir sur leur lieu de vacances avec leurs proches, même s’ils n’ont pas les mêmes dates de congés. Cette flexibilité permet aussi de partir quand les billets sont les moins chers, ou tout simplement de profiter d’un lieu paradisiaque pour travailler.
Cependant, pour que cela soit possible, il faut que l’entreprise ait établi une charte de télétravail.
Cet accord doit contenir les données suivantes :
– les horaires,
– les salariés,
– les lieux où sont autorisés le télétravail (domicile, espace de coworking, résidence secondaire)
– le nombre de jours
– le matériel s’il est prêté par l’entreprise
Il faut noter aussi que la charte prévoit un retour du salarié au sein de l’entreprise en cas de situation urgente. La connexion ou le traitement des données confidentielles peut justifier que le télétravail reste au domicile de l’employé.
Informer l’employeur de son lieu de travail : un prérequis
Même si vous figurez parmi les employés éligibles au télétravail en vacances, il est préférable d’en parler directement à l’employeur pour plus d’information sur la gestion du temps de travail des salariés.
Il n’est pas obligatoire de produire une demande écrite, mais il est nécessaire de fournir un certain nombre d’informations comme l’adresse de votre lieu de villégiature et la durée souhaitée en télétravail (elle doit être inférieure à 6 mois). Il faut également assurer que vous travaillerez dans une zone géographique raisonnable ou bien desservie afin de revenir rapidement en cas d’urgence.
Le thème du décalage horaire peut aussi être abordé par l’employeur, et il doit dans tous les cas être bien réfléchi du côté de l’employé. Pas évident de faire des visios à 3h du matin, et de faire sa journée de travail en total décalé car on est partis à l’autre bout du monde.
D’ailleurs, vérifiez aussi que votre employeur a contracté une assurance spécifique pour couvrir les éventuels incidents subis ou munissez-vous de votre propre assurance.
L’employeur peut-il refuser la demande de tracances?
Même si l’entreprise dispose d’une charte de télétravail, l’employeur peut refuser vos tracances ou poser certaines conditions. C’est notamment le cas de la sécurisation des données. Le télétravail se fait souvent sur le wifi public, et dans certains pays, même le réseau privé n’est pas très sûr.
L’employeur peut aussi vous imposer un certain quota d’heures de travail à adapter. Il peut vous refuser catégoriquement vos tracances si celles-ci lui paraissent inappropriées pour la bonne marche de l’entreprise.
Néanmoins, ce mode de travail souple et attractif est un véritable atout pour fidéliser les salariés en poste et attirer des futurs candidats. C’est pourquoi, même s’il doit discipliner les souhaits de télétravail de ses employés au cas pas cas, votre employeur a tout intérêt à accepter le télétravail. A chacun ensuite de montrer sa fiabilité et sa productivité, et à vous les tracances !