Vandalisme sur voiture et délinquance. Le quotidien s’avère de plus en plus tendu au commissariat de police du Raval, à Barcelone. La mairie agit.
Photo : Clémentine Laurent
Cadre professionnel compliqué au commissariat du quartier Raval, à Barcelone. Dans la rue de Tàpies, les locaux des forces de l’ordre ne cessent de souffrir de vandalisme et de la délinquance qui l’entoure. Celle-ci aurait augmenté de 55 %, selon la responsable de la sécurité barcelonaise, Maite Casado. Action, réaction, donc, au commissariat : huit caméras de surveillance ont été installées. Un moindre mal ? Ou un pansement ?
D’après le média proche de la police, Metropoli Abierta, la Guardia Urbana du quartier avait alerté à plusieurs reprises la mairie de l’erreur d’emplacement de ce poste de police. L’investissement municipal était pourtant là : plus de 1,2 million d’euros de travaux pour rénover l’endroit. Il faut dire que sur le papier, il se montrait prometteur. 2 300 mètres carrés, cinq étages. Le tout, pour un total de 450 agents. Mais l’habit ne fait pas le moine. Et derrière la jolie façade se cachent des conflits structurels, causés par une mauvaise adéquation des bureaux avec les fonctions des policiers doublée d’une mauvaise protection.
Les voitures personnelles des policiers abîmées
Selon eux, la localisation est peu judicieuse : à 200 mètres du CAS Baluard, la salle de shoot du Raval. En conséquences ? Du vandalisme, des vols et des voitures abîmées, parfois même souillées d’excréments sur les vitres. Or, bien des fois, il s’agit des véhicules personnels des policiers municipaux. Eux-mêmes en paient les frais. Double peine, donc, pour ceux qui, aux bureaux de la rue Tàpies, ne disposent d’aucun espace gardé pour garer leur voiture.
Photo : Metropoli Abierta
Après de multiples plaintes, la mairie de Barcelone a donc fait installer huit nouvelles caméras de sécurité. Elles regarderont de près les parkings, ainsi que les alentours du commissariat. « Mieux vaut tard que jamais », a lâché le porte-parole du syndicat UGT, José Casas, auprès du média Metropoli Abierta. Mais les sources syndicales réclament davantage : des caméras dotées de capteurs sonores, et leur multiplication dans les rues les plus fréquentées, les zones peu éclairées, et les endroits où règne la criminalité. Le quartier de Ciutat Vella étant le plus touché. Affaire à suivre.