Manifestation contre l’amnistie à Barcelone et dans tout le pays

Manifestation contre loi amnistie Barcelone

Ce dimanche, dans toute l’Espagne, y compris à Barcelone, des manifestants marchent contre le projet de loi de l’amnistie des indépendantistes catalans poursuivis en justice. Cette loi, proposée par le Premier Ministre socialiste Pedro Sanchez, est vivement contestée par la droite et l’extrême droite.

Cortège de la manifestation contre la loi d’amnistie, Plaça Sant Jaume, devant le siège du gouvernement catalan. Photos : Aurélie Chamerois/Equinox

« Puigdemont en prison !« , « Viva Espana » ou encore « Je suis espagnol, espagnol, espagnol », voilà ce que l’on peut entendre ce midi dans le cortège de la manifestation contre la loi d’amnistie à Barcelone.

À l’appel du Parti populaire (PP), principal parti d’opposition de droite, des rassemblements ont eu lieu à Madrid et dans toutes les grandes villes du pays pour dire « non à l’amnistie ».

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Une loi stratégique plus que politique

Pour être reconduit au pouvoir, le Premier ministre actuel, Pedro Sanchez, doit absolument trouver une alliance au Parlement espagnol. C’est alors vers les indépendantistes catalans que le socialiste s’est tourné, plus précisément vers Carles Puigdemont, à l’origine du référendum et de la déclaration d’indépendance de la Catalogne en 2017, qui avait mené à une véritable crise politique. En exil en Belgique depuis sa condamnation, l’accord très controversé, ce jeudi, avec le Premier ministre s’appuie donc sur l’amnistie des indépendantistes condamnés lors de la crise de 2017 en échange du soutien des députés indépendantistes au Parlement. Un accord qui révolte la droite (PP) et l’extrême droite (Vox), qui ont appelé à la mobilisation.

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Les manifestants dénoncent une attaque de la démocratie afin de servir les intérêts stratégiques des responsables politiques au pouvoir. Un « accord de la honte » pour Alberto Nuñez Feijóo, leader du Parti Populaire, et une « période noire dans l’histoire de l’Espagne » pour Santiago Abascal, leader de Vox, qui parle de fin de la démocratie.

À Madrid, des violences ont éclaté toute la semaine aux relents nauséabonds de chants franquistes dans les rues.

Alors qu’ils étaient près de 7 000, mardi soir, rassemblés devant le siège du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), des membres du mouvement de jeunesse de Vox, Revuelta (Révolte), ont attaqué les lieux. Le bilan est de 8 personnes arrêtés, 39 manifestants et 30 policiers blessés.

 

Lire aussi : Carles Puigdemont accepte d’investir Pedro Sánchez à un nouveau mandat de Premier ministre

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