Commerce : Barcelone choisit le train pour exporter en France

Nouveau départ pour le commerce de Barcelone. La capitale catalane prend les rails pour resserrer ses liens économiques avec la France. Des trains directs au départ du port, sans escale, jusqu’à Toulouse ou Lyon. Et dans des locomotives d’envergure. 

Mardi 8 novembre, 9 h. C’est l’heure à laquelle est partie la première livraison directe Barcelone-France, en train, depuis le terminal BEST du port de la capitale catalane. Un top départ signé Maersk, opérateur multinational de transport maritime par voie ferrée, qui marque celui de la première liaison directe entre l’Espagne et la France. Non pas que les rails aient cessé de fonctionner, mais pendant plusieurs mois, les trajets s’étaient compliqués, en lien avec la rupture du partenariat pour les voyageurs entre la SNCF et son homologue espagnol La Renfe, depuis réconciliées sur les lignes Barcelone-Marseille-Lyon.

Pour transporter des marchandises vers la France, il fallait parfois changer de train à la frontière franco-espagnole, décharger les wagons puis restocker les colis dans une autre locomotive, après avoir traversé le tunnel du Perthus, près de Perpignan. Une logistique abandonnée volontiers depuis le début du mois. Désormais, plus de changement de conducteur à Perpignan, ni de transbordement de marchandises. Feu vert direction la ville rose et la ville lumière.

8 trajets par semaine depuis Barcelone

Chaque semaine, trois voyages allers-retours sont programmés vers Toulouse et un à Lyon. Soit un total de huit trains hebdomadaires, sans aucune interruption. Un gain de temps et d’argent, estiment les entreprises, doublé d’une diminution d’empreinte carbone. Celle-ci baisse d’environ dix fois par rapport aux anciens trajets, écrit le média espagnol La Vanguardia.

CanTunis 002 scaled 1Car sans liaison directe, auparavant, environ 800 camions roulaient chaque semaine sur l’autoroute AP-7 pour rejoindre la France depuis le port de Barcelone.

Ils sont désormais remplacés, depuis ce début de mois de novembre, par des trains de 750 mètres de longueur, la plus grande permise en Europe. Ils seront capables de charger pas moins de 108 conteneurs EVP (Equivalent ving pieds), contre 68 autrefois. Double prouesse donc, qui a de quoi réjouir les acteurs économiques, portuaires et ferroviaires, les écolos aussi, et puis tous ceux en quête d’exportations et importations. En rail pour les échanges.

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