Comme des souvenirs de Barcelone ancrés dans les mémoires. Equinox a demandé aux expatriés français retournés en France ce qui leur manque de la capitale catalane. Voici ce qu’ils ont répondu, avec une pointe de nostalgie.
Le soleil
Quoi d’autre ? S’il y a bien une chose qui séduit l’ensemble des expatriés français à Barcelone, c’est son mercure. Il faut dire qu’il fait partie du quotidien. La capitale catalane comptabilise 300 jours ensoleillés par an. La France peine à rivaliser.
La vie dehors
C’est justement pour son climat que les terrasses de Barcelone sont tant prisées. Été, comme printemps, hiver et automne, les habitants de la cité comtale vivent dehors. Cela fait partie de son ADN. Mais pour ce faire, il faut du soleil (beaucoup même). Se cacherait-il un peu trop dans l’Hexagone ?
Les sourires
Ils s’affichent sur la plupart des visages espagnols, mais pas que. Vivre à Barcelone, c’est adopter ce sourire qui rend sa journée plus heureuse. C’est tout de même plus agréable.
La tendresse
« Cariño », « guapa », « guapo ». À Barcelone, que ce soit à la boulangerie, au bar, ou tout simplement à la caisse d’un supermarché, ces petits mots tendres sont presque devenus des formules de politesse tant ils sont courants. Alors même si, au début, se faire appeler « chéri », « belle fille » ou « beau garçon » a de quoi surprendre, on finit par s’habituer (et le regretter).
Le tutoiement
Parce que c’est tellement agréable, et le contact se fait plus rapidement. « Je ne pourrais plus m’en passer », s’exclamait Quentin, 29 ans, dans ce précédent article sur Equinox. « Les relations sont plus solides ainsi et ça favorise la confiance ». En plus de faciliter les événements ou même les relations professionnelles. Et puis une fois acquis, difficile de troquer le « tu » pour le « vous ».
La sécurité
« Je peux rentrer seule dans l’Eixample sans stress », témoigne une lectrice d’Equinox. Bien que le sujet de la sécurité prenne une place de plus en plus importante dans les préoccupations barcelonaises, les Français sont nombreux à se sentir davantage en sûreté dans la cité comtale. D’autant plus pour les femmes, qui disent avoir moins peur de sortir seules le soir qu’en France. La quiétude n’en est que plus regrettable quand elle s’absente.
La mer (et la montagne)
Quel bonheur ! Habiter près de la mer tout en ayant la montagne à proximité ne cesse d’enchanter les Français de Barcelone. Une fois de retour en France, lorsque ni l’un ni l’autre se trouve à côté, c’est la nostalgie qui l’emporte.
La mode
Ou plutôt, sa propre mode. Dans la capitale catalane, aucun a priori sur les looks. Chacun s’habille comme il le souhaite. Au point, parfois, de voir des personnes faire leurs courses en pyjama ou en chaussons. Un phénomène qui peut déranger, mais s’habiller à sa guise reste un luxe, parfois compliqué à s’offrir en France.
La nourriture
La gastronomie française est pourtant reine en la matière. Mais lorsque la capitale catalane embaume le cœur, la nourriture qui l’accompagne se convertit en madeleine de Proust. Patatas bravas, pain à la tomate, pimientos de padrón, jambon ibérique… Le tout autour d’un vermut. Outre frontière, cela a de quoi donner l’eau à la bouche.
Le non-jugement
En règle générale, les Barcelonais et l’ensemble des résidents se montrent bienveillants. Un regard gentil et une ouverture d’esprit espagnole qui, une fois perdue, fait défaut.
Les fêtes de quartier
« Il y a toujours une fête quelque part à Barcelone », répond une lectrice. Et qui plus est, en plein air. Un esprit guinguette, bon enfant et de village qui fédère. Il a d’ailleurs bien du mal à s’exporter en France, avec une telle fréquence. Car à Barcelone, la Festa Major s’étale sur toute l’année. De Poblenou en septembre, jusqu’aux fêtes de Gràcia au mois d’août, en passant par celle de Sant-Antoni en avril. Pour n’en citer que trois.
La Mercè
C’est l’un des événements préférés des expatriés français. La Mercè, célébrant la sainte patronne de Barcelone, dure sur plusieurs jours et se pare de concerts, défilés, activités et feux d’artifice à couper le souffle. Une célébration qu’on ne voit nulle part ailleurs. Un goût de 14-Juillet démultiplié, la fête nationale française n’a pas encore détrôné celle de la cité catalane dans le cœur des expatriés revenus au pays.
La pinte à 3 €
La pinte à 3 €Oui, dans certains bars de la ville, la pinte de bière est encore trouvable à 3 €. Des petites mousses à prix très accessibles, qui se font rares sur les cartes, de l’autre côté de la frontière.
Les horaires des commerces
Supermarchés ouverts jusqu’à 21 h ou 21 h 30, boulangerie jusqu’à 20 h 30. Idem pour les magasins de vêtements, déco, bricolage, mais aussi le coiffeur ou le salon de beauté. À Barcelone, il n’y a presque pas d’heure pour faire son plein de course et son shopping. Un luxe difficilement permis en France, où les grandes surfaces ferment au plus tard à 20 h. Quand les autres boutiques peinent à fermer après 19 h.
La sensation d’être en vacances
Et pas qu’une ou deux fois par an ! Non, tous les week-ends. C’est d’ailleurs pour ça que des Français ont sacrifié leur carrière pour résider dans la cité catalane. Une impression expliquée par le paysage idyllique barcelonais. Peut-être faudrait-il choisir une zone littorale française pour la retrouver ?
Les soirées salsa
Et puis celles de bachata, rumba, tango… Barcelone est remplie de bars dansants et cours en plein air, où il est possible de parfaire son déhanché. Ces soirées existent certes en France, mais culture latine oblige, elles sont bien plus répandues ici.
La simplicité et décontraction
Dans la cité comtale, pas de chichis. On se passe des grands protocoles et formules, pour privilégier l’humilité. Un affranchissement des règles contre-nature dans la culture française, que regrettent parfois ses anciens expatriés. C’était cool, diraient-ils.
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