Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, actuellement président de l’Union européenne, veut peser dans l’obtention d’une solution de sortie de crise dans la guerre que mène Israël contre le terrorisme du Hamas. Le prochain sommet de l’Union pour la Méditerranée qui se tiendra le 27 novembre à Barcelone doit être le théâtre d’une grande rencontre officielle entre Israël et la Palestine. C’est, en tout cas, le vœu du gouvernement espagnol.
Un début de solution viendra-t-il de Barcelone ? C’est le souhait de Pedro Sánchez qui attend beaucoup de l’Union pour la Méditerranée. Une institution, impulsée par Nicolas Sarkozy, alors Président de la République française, qui réunit les États membres de l’Union européenne et 16 pays du sud et de l’est de la Méditerranée. Son but est de promouvoir le dialogue et la coopération. L’Espagne y voit le cadre parfait pour la première grande rencontre diplomatique entre Israël et la Palestine.
La date du 27 novembre apparaît en rouge sur le calendrier de la diplomatie espagnole avec le mot « dialogue » en commentaire. « Le sommet de Barcelone sera une bonne occasion pour relancer le dialogue », a déclaré Pedro Sánchez. « Nous avons besoin d’espaces. Nous avons besoin de personnes, nous avons besoin d’institutions qui jettent des ponts, qui créent la coexistence, qui engagent le dialogue. La date du 27 novembre de Barcelone est parfaite pour cela », lance, en échos, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares.
Madrid-Tel Aviv : une relation compliquée
La tâche est herculéenne, d’autant plus que l’Espagne, avant de jouer les pacificateurs, va devoir faire cesser le conflit diplomatique qui l’oppose à Tel-Aviv. Car, Podemos, la gauche radicale espagnole, qui dispose de deux ministères dans le gouvernement Sánchez refuse de reconnaître le Hamas comme une organisation terroriste et demande de trainer Israël devant la Cour pénale internationale au motif d’un supposé « génocide contre le peuple palestinien ». Une grave accusation qui a déclenché un incident diplomatique avec Israël qui regrette, par la voix de son ambassadeur à Madrid, que « certains éléments du gouvernement espagnol aient choisi de s’aligner sur ce terrorisme de type ISIS (État islamique) ».
Le ministre Albares assume le droit de Podemos à exprimer ses « opinions », tout en réitérant que la politique étrangère de l’exécutif est fixée par le Premier ministre et par lui-même. « Dans chaque gouvernement, il y a des opinions différentes et encore plus dans un gouvernement de coalition comme le nôtre« , justifie le chef de la diplomatie espagnole.
La position du Premier ministre, comme celle de l’Union Européenne qu’il préside jusqu’à la fin de l’année, passe par une solution à deux états. Pedro Sánchez, a appelé à la reconnaissance de l’État palestinien, voisin de celui d’Israël, comme « la seule manière de résoudre définitivement le conflit ».