Plus de 150 arbres se sont effondrés dans la capitale catalane depuis le début de l’année. Un fléau que tente d’enrayer la mairie.
Le drame avait profondément ému cet été l’ensemble des Barcelonais. Début août, dans la rue très passante de Joaquín Costa, dans le Raval, une jeune femme de 20 ans a été tuée par la soudaine chute d’un palmier. Face à l’indignation générale, la mairie de Barcelone avait alors entrepris une révision générale de tous les arbres de la ville : 30.057 au total, dans les rues, places, parcs et jardins des 73 quartiers.
Vendredi, le maire Jaume Collboni a révélé lors du conseil municipal les résultats de l’opération : 99,3 % des inspections ont reçu un avis positif et 0,7 % présentaient des risques. Les jardiniers municipaux sont donc intervenus sur 193 arbres en les coupant partiellement ou complètement, ou en apposant des tuteurs pour les renforcer.
La sécheresse, facteur aggravant
Selon la mairie toutefois, dans 80 % des cas, la cause de la chute est extérieure : tempêtes, vents violents ou encore accidents de la route. Mais la sécheresse prolongée fragilise aussi les arbres, comme dans le cas du palmier qui a tué la jeune Barcelonaise cet été. « Le stress hydrique est un phénomène qui se produit quand la quantité d’eau qui s’évapore à travers les feuilles est supérieure à celle qui est absorbée par les racines, explique Eduard López, de l’Institut de Botànica de Barcelona, et plus le stress hydrique est prolongé, plus l’arbre se détériore ».
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Les experts rappellent par ailleurs qu’un arbre planté en ville ne pourra jamais se développer aussi bien qu’en pleine forêt. Les racines ont d’ailleurs tendance à croître sur les côtés, de manière anarchique, et non en profondeur à cause d’un sous-sol déjà largement occupé par de multiples canalisations, des câbles et des constructions, comme des voies de métro ou des parkings. Des conditions qui fragilisent la stabilité des arbres et leur fait donc perdre l’équilibre plus souvent qu’ailleurs.
