Grandes fortunes : nombreuses à Madrid, rares à Barcelone

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C’est le premier bilan de l’impôt sur la grande fortune instaurée en Espagne. La différence entre Madrid et la Catalogne est considérable.

C’est la principale réforme fiscale des 4 dernières années mis en place par la coalition socialiste gauche radicale en Espagne : un impôt sur les grandes fortunes. 12.010 contribuables ont fait entrer 623 millions d’euros dans les caisses de l’État. La quasi-totalité des grandes fortunes se concentre dans la capitale espagnole avec 10.302 personnes ayant payé ce nouvel impôt. Ainsi Madrid et sa région détiennent 80% des grandes fortunes nationales.

Au grand dam de la présidente régionale, l’ultra-conservatrice, Isabel Diaz Ayuso, qui a déposé un recours devant le Conseil constitutionnel, lors de la création de cet impôt, en février dernier. « Il s’agit d’un nouvel impôt qui va à l’encontre de l’épargne et de l’investissement, et qui aura des effets négatifs pour Madrid, et fera fuir les investisseurs étrangers » a argumenté Diaz Ayuso. 

En réponse, le gouvernement a stipulé que le total des impôts sur le revenu, patrimoines et grandes fortunes, ne peut pas excéder 60% des revenus d’un contribuable.

Bien loin se trouve la Catalogne avec seulement 322 contribuables qui ont versé un total de 2 millions d’euros. Une Catalogne qui se fait même dépasser par l’Andalousie et ses 865 grandes fortunes. Le gouvernement catalan explique cette contre-performance par l’augmentation de l’impôt sur les sociétés qui a coûté 10 millions d’euros aux entreprises. Selon Natàlia Mas, la ministre catalane de l’économie, la réforme fiscale sur les entreprises a fait mécaniquement baisser la taxation sur les grandes fortunes.

 

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