50 litres de rhum, au moins, dans un bar. 100 fûts de bières dans une des 23 rues décorées. Des tables supplémentaires et des horaires d’ouverture prolongés. Les commerçants et associations de Gràcia, à Barcelone, maximisent les stocks à l’occasion de la fête de quartier, qui s’étend du 15 au 21 août.
Des litres et des litres de liquide. Alors que les fêtes de Gràcia à Barcelone battent officiellement leur plein jusqu’au 21 août, les bars du quartier approvisionnent leurs stocks. L’an passé, l’évènement aux 23 immenses décors de rue avait amassé trois millions de personnes. Soit tout autant de potentiels clients. Alors cette fois encore, tous se sont préparés.
La mairie a accordé des tables supplémentaires sur les terrasses et élargit les horaires d’ouverture le soir, de trois heures. Jusqu’à 3 h, vendredi et samedi, et jusqu’à 2 h les autres jours. Un coup de pouce bienvenu pour les commerçants. Car ici, c’est l’un des évènements les plus importants et rentables de l’année. « Ce qui est consommé en deux semaines en temps normal, se boit en une seule à peine », explique un barman de la Plaça de la Revolució.
Les stocks multipliés par 4
Alors pour bien en profiter, certains mettent les bouchées doubles. Sur la Plaça del Diamant, le bar éponyme a monté un bar éphémère exprès pour les fêtes, à l’intérieur de son établissement. Avec ça, il espère attirer les clients, et ce, malgré l’absence de concerts sur sa place. « On va servir de tout, mais surtout des mojitos, des sangrias et des bières », avance Sebastian, le serveur.
Impossible pour lui de quantifier le nombre de boissons commandé, « mais c’est beaucoup ». Alors qu’un peu plus loin, plaça de la Revolució, les barmans de La Cervesería affirment : « on achète quatre fois plus de boisson, au moins, que d’habitude ». Et en extra, quelque 50 litres de rhum « minimum« . Dans ce bar, c’est la boisson qui se vend le plus durant ces six jours phares sur mois d’août. Preuve d’une euphorie touristique pour l’évènement.
Des bars de rue pour financer les décors
Preuve aussi, estiment les membres de l’association des fêtes de Gràcia, que tout ce que les habitants façonnent de leur main, rapporte. « Mais les bars ne collaborent pas avec nous ou très peu », regrette Josep Maria Contel, chargé de la sécurité de l’évènement.
Pas le choix, donc, pour les associations de chaque rue, de monter leurs propres bars. Avec ça, ils financent en partie leur décor. Ça fait encore d’autres points possibles pour, cette fois-ci, consommer tous types de boissons. Du coca, aux mojitos, et puis surtout, de la bière. Dans la rue Travessia de Sant Antoni, pas moins de 100 fûts ont été regroupés dans le bar extérieur, monté par les bénévoles cinq jours auparavant. « De cette façon, l’argent revient à notre association », indique l’un d’entre eux. Dans les deux cas, les caisses devraient tourner et le choix sera vaste pour se désaltérer.
A lire aussi : Au cœur des coulisses des fêtes de Gràcia