En Espagne, la température de la mer ne cesse de croître au fil des années. Un phénomène qui s’explique par les conditions météorologiques soumis aux aléas du changement climatique, mais aussi aux courants marins.
Photo : Vicente Zambrano Gonzalez Ajuntament
Envie de vous rafraîchir en vous baignant en Espagne ? Ce n’est peut-être pas une si bonne idée. Et pour cause, les températures de l’eau des plages espagnoles s’élèvent en moyenne à 25 °C. Par exemple, ce vendredi 21 juillet, la température à la bouée du port de Barcelone indiquait 27,3 ° C.
Et la côte catalane n’est pas la seule concernée par le phénomène. En réalité, il n’existe aujourd’hui aucune plage espagnole de la côte orientale où l’on puisse se baigner à moins de 25 ºC en été.
Une eau à 30 degrés
Du côté d’Alicante, Murcie ou Valence, notamment sur les plages de Dénia, Xàbia, Cartagena ou Malvarrosa, la température de l’eau a été recensée à 30 ºC En dehors de l’eau, la chaleur sera tout aussi étouffante. Sur le sable, le maximum est effectivement compris entre 29 et 31 ºC. Sur la plage de la Malvarrosa, dans la capitale valencienne, dans l’eau, la température est même parfois plus élevée qu’à l’extérieur.
Même constat aux îles Baléares ou Castellón, où la mer a atteint les 29 ºC ce vendredi 21 juillet. Sur la plage de Caldetes (Maresme) le thermomètre affichait 28 ºC, et si l’on descend plus au sud, à l’Arenal, à l’Hospitalet de l’Infant, les moyennes indiquent 27 ºC, soit deux degrés de moins qu’à Benicassim.
À Tarragone, en l’absence de vent, c’est « comme entrer dans un bain à remous », disent les météorologues, dans des propos relayés par La Vanguardia. L’eau dans les zones côtières espagnoles a atteint une moyenne de 24,6 °C à la mi-juillet, soit environ 2,2 °C de plus que la normale pour cette période de l’année selon l’Agence de Météorologie espagnole (Aemet).
Des records de chaleur battus
A ces dates, « les records des deux années précédemment les plus chaudes » sont dépassés ; il s’agit de 2015 (quand 24 °C ont été atteints) et 2022 (23,7 °C), détaille Aemet. Les mesures se réfèrent aux températures moyennes à la fois sur les côtes méditerranéennes et atlantiques. Le réchauffement n’est pas exclusif à la Méditerranée, et affecte également la côte atlantique.
Cette situation n’a pas « d’équivalent à la mi-juillet depuis le début des relevés météorologiques », commencés en 1940. De la même manière, le golfe du Léon (entre la France et l’Espagne) a atteint des températures anormalement élevées, précisément trois degrés au-dessus de la moyenne.
Un phénomène qui s’explique par la dynamique de la température de l’eau sur le littoral. Elle est en premier lieu influencée par la situation météorologique de la zone en question, puis en second lieu par les courants et la remontée des eaux profondes, beaucoup plus fraîches, qui dépend des types de côtes.
En Espagne, de manière générale, les eaux de baignade aux températures les plus élevées se trouvent dans les îles Baléares ou en Murcie. À l’opposé, plus la proximité des plages avec le détroit de Gibraltar est grande, plus la température de l’eau y est froide.
Si les eaux sont peu profondes, comme c’est le cas à Tarragone, l’eau se réchauffe énormément. A contrario, dans les zones de la côte galicienne, les eaux sont profondes, en conséquence, avec la présence de vent, les températures de l’eau avoisinent les 19 °C. Pour se rafraîchir en Espagne, les voyageurs sauront donc quelles plages privilégier !