Le sujet, inconfortable en période électorale, a été mis sous le tapis par le gouvernement espagnol. Hier, Bruxelles a monté le ton et rappelé que le retour des péages était un engagement pris par Madrid pour obtenir les fonds européens de relance.
Ce fut l’une des polémiques de cette fin de campagne électorale. Le retour des péages sur les autoroutes en Espagne a été évoqué par le chef de la Direction Générale du Trafic (DGT), Pere Navarro, la semaine dernière. Selon lui, “l’Europe obligeait l’Espagne à rétablir les péages sur ses autoroutes l’an prochain”. Une information formellement démentie par le gouvernement, et notamment par la ministre des Transports et le chef de l’exécutif lui-même.
Pedro Sánchez n’a pas hésité à parler d’une campagne de « fake news » orchestrée par la droite et l’extrême-droite pour lui nuire. Avant d’être rappelé à l’ordre par Bruxelles. La porte-parole de la Commission européenne Veerle Nuyts a déclaré hier que le plan espagnol présenté pour obtenir les fonds de relance évoquait « un mécanisme de paiement pour utilisation des routes en 2024 sur le principe du pollueur-payeur ».
Le chef du gouvernement espagnol a bien dû admettre aujourd’hui sur la chaîne de télévision publique TVE : « c’est vrai que le plan de relance inclut cette possibilité ». Mais il a tenu à ajouter que dans les négociations menées actuellement avec Bruxelles, cette possibilité était écartée. La Commission européenne, elle, n’en semble pas informée.
Sánchez, sobre si habrá peajes en las autovías: « Ya se paga menos que hace 4 años. Es verdad que en el Plan de Recuperación y Resiliencia se incorpora esa posibilidad. También es cierto que en la negociación se retira esa posibilidad » https://t.co/rscwNdtsL3#LHPedroSánchez pic.twitter.com/eU2QlWLoUr
— RTVE Noticias (@rtvenoticias) July 21, 2023
