Le propriétaire de l’épicerie mythique Queviures Múrria en assez des touristes qui entrent dans son établissement pour prendre des photos de la boutique sans rien acheter. Il a donc trouvé une astuce pour faire fuir la foule de vacanciers.
“Just looking”. Cette phrase, Toni Merino, propriétaire de l’épicerie Queviures Múrria au coin des rues Valencia et Roger de Llúria, ne la supporte plus. L’historique épicerie est prise d’assaut chaque jour par une nuée de touristes. « Ils entrent, ne disent pas bonjour, prennent une photo et repartent, ça stresse mes vendeurs et mes clients », déplore le commerçant. Les curieux sont attirés par ce commerce centenaire aux allures modernistes après avoir repéré l’adresse dans leur guide de voyage.
Alors, le propriétaire des lieux a placardé sur sa vitrine une pancarte qui stipule : “Visit just looking (inside), 5 € x person, thank you”. « Payer 5 euros si l’on achète rien dans la boutique est une plaisanterie, confie le gérant, on a eu cette idée en rigolant avec mon équipe, mais en vrai, on n’a pas encaissé un seul centime », plaide le commerçant, remarquant tout de même que les nombres de touristes photographes a baissé depuis la pose de l’affiche.
Il ne s’agit pas de tourismophobie selon le commerçant
Toni Merino se défend de toute tourismophobie et ajoute que si quelqu’un demande gentiment à entrer pour prendre une photo de la boutique, il recevra une réponse favorable. Mais l’ambiance digne de la Rambla, le commerçant n’en veut plus.
Queviures Múrria, littéralement l’épicerie Múrria, est l’un des commerces les plus emblématiques de Barcelone avec ses éternelles affiches publicitaires d’Anís del Mono et du cava Alella Vinícola en vitrine. L’intérieur du magasin est présidé par une horloge murale qui est là depuis le premier jour. Il s’agit d’une copie originale d’un Roskopf, une horloge de gare. A l’intérieur, l’épicerie conserve soigneusement une bouteille de brandy centenaire, signée de la main de Salvador Dalí.