Nouveau maire : le tournant sécuritaire de Barcelone

collboni police

La gestion de la sécurité de Barcelone durant les deux mandats d’Ada Colau a été très critiquée. Le nouveau maire de la ville, le socialiste Jaume Collboni, veut imprimer sa marque et renforcer la sécurité de la capitale catalane.

« Je serai avec vous, car sans vous, la ville ne fonctionnerait plus ». Ce vendredi, le maire Jaume Colloboni s’est rendu dans le commissariat de Ciutat Vella pour soutenir personnellement les agents de la police municipale. Un geste fort alors qu’Ada Colau était en conflit permanent avec sa police, fidèle à la ligne de la gauche radicale et la suspicion systématique envers les forces de l’ordre.

Au-delà des mots, le nouveau maire joint l’action à travers un nouveau plan sécurité pour la ville. Le nombre d’agents de police municipaux et de Mossos d’Esquadra va être augmenté dans les rues de Barcelone et les deux corps travailleront ensemble, a garanti le socialiste. Il n’a cependant pas précisé le nombre de policiers municipaux qui seront déployés et n’a pas rappelé que les compétences des Mossos d’Esquadra appartiennent au gouvernement catalan et non au maire. Cependant, les deux institutions, Generalitat et Mairie, semblent vouloir collaborer dans le domaine de la sécurité et entretenir des relations plus apaisées que sous l’ère d’Ada Colau. Simultanément, Jaume Collboni a annoncé vouloir durcir et faire appliquer avec plus sévérité l’ordonnance contre l’incivisme afin de stopper les comportements qui empoisonnent la vie des riverains.

La crise d’insécurité à Barcelone

En 2019, la police a enregistré un total de 226.366 plaintes sur la ville de Barcelone. En 2022, le chiffre s’établit à 193.268 soit une baisse de 15%. Le délit le plus courant à Barcelone est le vol qui représente 89% du volume des plaintes. 209.169 faits se sont produits en 2019 contre 171.525 : ici aussi une baisse de 18%.

En revanche, les délits les plus graves comme les coups et blessures sont en hausse de 18% ainsi que les agressions sexuelles avec une croissance de 27%. Par ailleurs, des actes de sauvagerie médiatiques comme les débordements durant la Mercè ont particulièrement marqué les esprits. Lors du dernier festival qui a lieu en septembre, une beuverie géante de 40.000 jeunes s’est soldée par une émeute, des saccages de boutiques, de violents affrontements avec la police et 45 blessés, dont 13 par arme blanche. Du jamais-vu pendant la Mercè.

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