Uber, Cabify et Bolt se relancent à Barcelone

Barcelone

Serait-ce le grand retour des VTC à Barcelone ? Un arrêt de la Cour européenne de Justice donne raison aux chauffeurs Uber, Cabify et Bolt. Si rien n’est encore acté, et la Catalogne campe sur ses positions, les applications de transports, elles, se projettent à nouveau dans la capitale catalane.

Les taxis de Barcelone feront-ils à nouveau face à la concurrence ? Les restrictions qui concernaient les VTC des plateformes Cabify, Uber ou Bolt ont été remises sur la table de la Cour européenne de justice (CJUE) en Catalogne. Celles que connaissaient les chauffeurs privés visaient à « protéger la viabilité des taxis ». Désormais, la pollution et la mobilité urbaine justifieront ces limitations, a arrêté l’institution, en réponse à une sollicitation du Tribunal supérieur de justice de la Catalogne (TSJC) datant d’il y a cinq ans. La Cour européenne a d’ailleurs souligné que la protection des taxis, bien qu’il s’agisse d’un service public, ne suffisait pas pour limiter les VTC sous prétexte « d’intérêt commun. »

Mais l’affaire de rivalités est encore loin d’être réglée. Elle découle d’un lourd historique entre les sociétés de transports de passagers et les voitures noires et jaunes de Barcelone. En 2019, les sociétés Uber et Cabify avaient décidé de quitter Barcelone suite aux nombreuses grèves des collectifs de taxis. Cédant à leurs demandes, le gouvernement catalan impose alors un minimum de 15 minutes d’attente pour réserver un VTC, l’interdiction de se garer dans la rue et la limitation de la géolocalisation. Autant de contraintes qui ont poussé les gros du marché à réduire considérablement le nombre de licences.

Un espoir pour les VTC, une nouvelle manif pour les taxis

Mais quatre ans plus tard, Cabify, Uber et Bolt replacent Barcelone au cœur de leur stratégie internationale. Avec à leurs côtés, de nombreux avocats qui bataillent pour renverser la loi catalane, persuadés, tout comme les organisations patronales, que l’Europe finira par la défaire pour pouvoir répondre aux besoins de mobilité des Barcelonais et touristes. Malgré tout, la réglementation reste en application. Pour le plus grand soulagement des associations de taxis, qui, selon eux, ne verront pas de nouveaux VTC entrer dans la capitale catalane.

En revanche, c’est la Costa Brava qui risque gros. Dans la Vanguardia, un porte-parole du collectif Elite Taxi n’hésite pas à parler « d’invasion » et réclame d’autoriser les municipalités à imposer des règles. Par précaution, l’ensemble des chauffeurs compte se réunir sur le Passeig de Gràcia et Gran Via, mercredi 14 juin. Alors que du côté des VTC, on continue de monter des dossiers pour faire recours aux décisions catalanes de 2019. En attendant que le Tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC) statut à nouveau. Or cela pourrait encore prendre plusieurs mois.

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