Le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a annoncé ce matin, à la surprise générale, des élections législatives le 23 juillet prochain. Une décision qui intervient au lendemain d’une défaite de la gauche aux élections régionales et municipales.
Une vague bleue déferle sur l’Espagne. Hier soir la droite a renforcé ses positions à Madrid et dans sa région avec une confortable majorité absolue. Le Partido Popular fait tomber dans son escarcelle les régions de Valence, Aragon, Cantabria, Navarre, la Rioja, les Baléares et conserve la Galice, Murcia et l’Andalousie.
En plus de perdre les bastions socialistes, le gouvernement voit s’effondrer le second partenaire de la coalition : Podemos. La gauche radicale est en recul dans tout le pays et voit le fief barcelonais d’Ada Colau lui échapper.
Un camouflet en règle pour le Premier ministre Pedro Sanchez, qui dissout ce matin le parlement afin de convoquer les Espagnols aux urnes le dimanche 23 juillet. Une manière d’échapper aux critiques de son parti qui estiment que le Premier ministre est responsable de la débâcle. Par ailleurs, Pedro Sanchez sait que la droite va devoir s’allier avec l’extrême droite de Vox pour diriger de grandes régions comme celle de Valence. Il espère mobiliser le vote de gauche après ces alliances.
« En tant que président du gouvernement, j’assume les résultats personnellement et je crois qu’il est nécessaire de donner une réponse et de soumettre notre mandat démocratique à la volonté populaire » a déclaré Pedro Sanchez lors d’une brève allocution officielle. De fait les élections qui devaient se tenir en décembre prochain sont avancées d’un semestre.
La droite, et l’extrême droite de Vox, elle aussi en progression dans tout le pays, sont les grands favoris du scrutin.
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